
Endettement: la pression monte sur les jeunes
TVA Nouvelles
Comment a évolué notre santé financière durant la première phase de la pandémie, en 2020 ? Et comment ça se dessine maintenant?
Jeudi, le Mouvement Desjardins a publié un rapport portant sur l’endettement des Québécois en 2020.
Selon cette étude, presque toutes les tranches d’âges en sont ressorties plus endettées, particulièrement les jeunes. Est-ce la faute de la pandémie de COVID-19 ? Indirectement.
Comme on l’a souligné maintes fois, la tendance à l’endettement s’explique depuis des années par l’augmentation des prix dans l’immobilier. Depuis le début de la pandémie, c’est la folie.
D’abord, les taux d’intérêt ont été réduits pour soutenir l’économie, ce qui a fait grimper la capacité d’emprunt des acheteurs. En parallèle, le confinement et le télétravail ont alimenté la demande pour les maisons de type unifamilial, dont l’offre s’est resserrée.
Ces deux facteurs combinés ont fait exploser les prix. Un troisième carburant s’est ajouté plus récemment : l’inflation. La hausse des prix à la consommation a accru la pression sur les banques centrales pour hausser les taux d’intérêt, ce qui amène des ménages à devancer leur projet d’achat pour profiter des bas taux d’intérêt, avant qu’ils remontent.
Mais je dépasse le cadre de l’étude, dont le portrait se concentre sur 2020.
Qu’en est-il ? Les moins de 30 ans, les premiers acheteurs, traînent évidemment les dettes hypothécaires les plus lourdes. Avec la flambée de l’immobilier, c’est plus vrai que jamais.
Le poids de l’hypothèque s’est accru sur un peu tout le monde en 2020, les acheteurs expérimentés (40 ans et plus) ont dû s’endetter pour déménager vers des maisons plus grandes ou acquérir un chalet.