Encore une compagnie américaine qui ferme une usine au Québec
TVA Nouvelles
Une semaine après la fermeture de Pâtisserie Gaudet par une entreprise américaine, c’est au tour de l’ancienne usine de fabrication de produits électroniques Varitron de Granby, également détenue par des intérêts américains, de mettre la clé sur la porte.
Plus de 71 personnes perdront leur emploi dans l’atelier de fabrication de matériel informatique de la MRC de La Haute-Yamaska, si l’on se fie à l’avis de licenciement. Ces travailleurs perdront leur boulot d’ici la fin du mois et certains un peu plus tard en octobre, selon nos sources.
«Au moins, plusieurs vont pouvoir aller travailler à l’autre usine de Saint-Hubert», a confié un employé sous le choc, sous le couvert de l’anonymat, mercredi.
«C’est triste, oui», a confié une autre laconiquement, coupant court de crainte d’être apostrophé par la direction.
Car les employés étaient peu bavards, en cassant la croûte dans ce quartier industriel, rue Vadnais. Le Journal n’a pas été en mesure d’échanger avec la direction de l’usine, ni ses dizaines de travailleurs parce que l’employeur a tôt fait d’exiger que l’on quitte «son terrain privé», irrité par la présence d’un journaliste.
Cette entreprise, c’est East West Manufacturing. Elle a son siège social à Atlanta, en Géorgie, à 2 000 kilomètres de l’usine québécoise de Granby.
C’est elle qui a acheté, il y a trois ans, le fournisseur de services manufacturiers électroniques (EMS) québécois Varitron, fondé en 1991, avec ses installations à Saint-Hubert, à Granby, à Mirabel et à Bromont.
À l’époque, Investissement Québec (IQ) avait vendu ses 28% de parts de l’entreprise et assuré au Journal qu’«aucune perte d’emploi n’est prévue dans le cadre de la transaction». IQ avait mis 4 millions de dollars dans le capital-actions de Varitron en 2012.
En entrevue au Journal, le fondateur de Varitron, Michel Farley, s’était vidé le cœur.