Encore beaucoup à faire pour s’adapter aux changements climatiques
Radio-Canada
Tous les intervenants à qui nous avons parlé, à commencer par le gouvernement du Canada, s’entendent pour dire que les efforts d’adaptation aux changements climatiques, ici comme ailleurs, sont encore largement insuffisants.
Les plus récents travaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indiquent que des milliards de personnes et tous les écosystèmes de la planète souffrent déjà des conséquences des changements climatiques.
Si les conclusions du dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climatGIEC ne sont pas nécessairement surprenantes, elles sont plus implacables que jamais. Le groupe hausse le ton avec chaque mouture.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climatGIEC avance de nombreuses pistes de solutions, mais souligne qu’il existe un écart important entre les initiatives d’adaptation actuelles et les améliorations nécessaires pour faire face à des événements climatiques extrêmes – notamment des feux de forêt, des inondations, des canicules, et des tempêtes – toujours plus intenses et plus nombreux, y compris au Canada.
La cheffe régionale de l'Assemblée des Premières Nations (APN) pour le Yukon, Kluane Adamek, a salué les références explicites aux savoirs des peuples autochtones et à leur vulnérabilité spécifique, notamment. Ça confirme ce que nous avons entendu de nos aînés, de nos chefs, de notre jeunesse, que les peuples autochtones doivent non seulement faire partie de la solution, mais doivent être des décideurs importants pour faire avancer l'action climatique, a-t-elle déclaré en entrevue lundi.
Il est donc primordial que les Premières Nations puissent développer et mettre en œuvre leurs propres plans d'adaptation, a soutenu celle qui est aussi responsable des dossiers du climat et de l'environnement au sein de l'Assemblée des Premières NationsAPN.
« Est-ce que le Canada peut faire mieux? Absolument. »
Ce rapport est un rappel à la réalité : si nous n'accordons pas une attention nettement accrue à l'adaptation au climat, les conséquences seront désastreuses, a déclaré Scott Pearce, deuxième vice-président de la Fédération canadienne des municipalités (FCM), par courriel lundi. Les risques posés par les changements climatiques sont déjà à nos portes.
Nous savons que les investissements dans l’adaptation climatiques fonctionnent, a ajouté M. Pearce, qui est aussi maire du Canton de Gore, au Québec. Les municipalités travaillent d'arrache-pied pour bâtir des collectivités plus résilientes et protéger leurs résidents des dérèglements climatiques extrêmes, mais les fonds disponibles sont bien inférieurs à ceux dont elles ont besoin pour répondre aux besoins sur le terrain.