En Somalie, les forces de sécurité bombardent un hôtel pour en déloger des islamistes
Radio-Canada
Les forces de sécurité somaliennes ont mis fin samedi au siège, qui a duré une trentaine d'heures et fait plus d'une dizaine de victimes civiles, par des djihadistes shebab d'un hôtel de Mogadiscio, a déclaré vers minuit à l'AFP un haut responsable officiel.
Les forces de sécurité ont maintenant mis fin au siège et les hommes armés sont morts, nous n'avons pas eu de tirs depuis le bâtiment au cours de l'heure écoulée, a annoncé le responsable sous couvert d'anonymat, ajoutant que le gouvernement s'adresserait à la presse sur cette sanglante attaque dimanche matin.
Au moins 13 civils ont été tués au début de cette attaque lancée vendredi soir par ces combattants affiliés à Al-Qaïda, selon un bilan annoncé samedi en milieu de journée.
Le responsable n'a pas précisé, au terme de l'occupation de l'hôtel Hayat, le nombre de victimes parmi les civils et parmi les assaillants.
L'établissement a été détruit par un bombardement des forces de sécurité visant à éliminer les assaillants qui s'y étaient retranchés, mais le responsable a souligné qu'il devait désormais être débarrassé de tous les explosifs qui auraient pu y être placés.
De très nombreuses personnes ont été prises au piège lorsque l'assaut a commencé et bien que des responsables officiels aient assuré que des dizaines d'entre elles avaient été secourues, y compris des enfants, on ne sait pas combien étaient restées à l'intérieur.
Selon une témoin, Hayat Ali, trois enfants d'une même famille, âgés de quatre à sept ans, ont été retrouvés par les forces de sécurité, en état de choc, cachés dans les toilettes de l'hôtel.
J'ai réussi à courir vers une porte de sortie proche, loin des hommes armés, a confié Hussein Ali, présent avec ses collègues dans l'établissement.
« Les hommes armés ont commencé à tirer, j'ai pu entendre les coups de feu derrière moi, mais grâce à Dieu [...] nous avons réussi à nous échapper. »