En Serbie, où la pandémie fait rage, l’illusion de la vie normale
TVA Nouvelles
En Serbie, on dirait que la pandémie est terminée. Les bars sont bondés, les masques rares et les restrictions quasi-inexistantes. Mais c’est une illusion, car le pays des Balkans est le leader mondial du taux de contaminations et les médecins s’y disent «en mode survie».
Le pays dispose depuis longtemps d’une pléthore de vaccins mais la campagne se heurte au mur des hésitants. Le taux de vaccination plafonne légèrement au-dessus de 40% des sept millions d’habitants.
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La Serbie est sur la première marche du podium mondial en termes de contaminations sur les deux dernières semaines, avec plus de 1 300 pour 100 000 habitants, selon les données de l’AFP. Le pays figure aussi parmi ceux qui déplorent le plus de morts rapporté à la population.
Face à cette situation, les médecins serbes ont réclamé des mesures strictes aux autorités, comme la limitation des horaires des bars, restaurants, centres commerciaux ou un passe pour restreindre la vie sociale des non vaccinés.
Après des semaines d’atermoiements, la Première ministre Ana Brnabic a renoncé à cette mesure, soulignant la difficulté d’imposer de la discipline aux gens.
«Les certificats (passes) seraient impossibles à contrôler tout comme il est impossible de contrôler le port du masque à l’intérieur», a-t-elle admis la semaine dernière. «Nous avons un remède, une solution, et c’est la vaccination».
En Serbie, il suffit d’aller dans les magasins, les transports publics voire les hôpitaux, pour constater que le port du masque est plus qu’aléatoire.
Predrag Kon, épidémiologiste de premier plan, a dénoncé «l’obstruction» des décideurs et dit avoir «supplié d’être remplacé» à la cellule de crise sanitaire du gouvernement.