En Oklahoma, la mobilisation contre l’exécution de Julius Jones se poursuit
Radio-Canada
Malgré la mobilisation de millions de personnes qui doutent de sa culpabilité, les autorités de l'État américain d'Oklahoma se préparent à exécuter jeudi Julius Jones, un Afro-Américain de 41 ans, en utilisant un protocole létal controversé.
C'est la machine froide de la peine de mort aux États-Unis, a dénoncé sur Twitter la vedette de téléréalité Kim Kardashian qui le soutient depuis plusieurs années. Mon coeur souffre pour Julius et tant d'autres victimes de déni de justice, a-t-elle ajouté.
Comme elle, l'actrice Kerry Washington, mais aussi six millions et demi de signataires d'une pétition sur Internet ont demandé au gouverneur de l'État, Kevin Stitt, d'intervenir avant 16 h, heure fixée pour son exécution.
L'élu républicain n'a pour l'instant pas répondu, bien que le bureau des grâces d'Oklahoma, soulignant les failles dans le dossier, ait recommandé à deux reprises de commuer sa peine en rétention à perpétuité.
Julius Jones a été condamné en 2002 à la peine capitale pour le meurtre d'un homme d'affaires blanc, Paul Howell, meurtre qu'il a toujours nié. Il assure avoir été piégé par l'auteur du crime, avoir été mal défendu par ses premiers avocats et avoir fait l'objet de discrimination lors du procès.
Ses recours en justice ont tous été rejetés et la famille de M. Howell, notamment sa fille, reste convaincue de sa culpabilité.
Les failles dans le dossier ont fait l'objet d'une série documentaire et d'un podcast et fait basculer en sa faveur une partie de l'opinion publique.
Mercredi encore, des centaines d’élèves du secondaire sont sortis de leur établissement en Oklahoma pour protester et tenter de faire plier le gouverneur. Des manifestants ont également campé près de sa résidence ces dernières nuits, selon la chaîne locale Koco.
Si vous pensez qu'il est coupable, organisez un procès équitable. Refaites-le et faites-le bien, a lancé sa mère, Madeline Davis-Jones, lors d'une conférence de presse mercredi.