
En colonie de vacances, on sort de la ville et on profite du plein air
Radio-Canada
Pourquoi envoyer son enfant dans une colonie de vacances? Des reportages tirés de nos archives se sont intéressés à l'organisation et à la fréquentation de ces camps durant l’été.
À l’émission Consommateurs avertis du 30 avril 1975, des parents s’expriment sur les motifs qui les poussent à envoyer leurs enfants en camp de vacances.
Ici, il n’y a pas de place pour jouer, il n’y a que la ruelle, déclare une mère montréalaise. Habituellement situées à la campagne, les colonies de vacances leur offrent de prendre un grand bol d’air pur et de pratiquer de nombreuses activités dans la nature.
Pour un autre père interviewé par le journaliste Simon Durivage, un séjour dans un camp de vacances permet d’amener l’enfant à une plus grande maturité. C’est un deuxième sevrage de la famille, explique-t-il, et un premier contact avec une société plus vaste, mais relativement protégée.
C'est l'enfant qui est un peu le maître d'œuvre de son propre apprentissage, résume Jacques Alméras, directeur général de la Confédération des loisirs du Québec.
Le programme du camp de vacances est axé sur un apprentissage au leadership, à la liberté, à l'esprit d'initiative, à l'esprit d'aventure, à la débrouillardise, au sens de l'équipe, le tout dans un contexte de supervision, énumère-t-il.
En 1975, il existe environ 200 camps au Québec qui sont fréquentés par 20 000 à 30 000 enfants durant la courte période estivale.
« J'ai été triste de voir mes parents partir, puis j'ai été triste de partir du camp », exprime un garçon sur son séjour de six semaines dans un camp de vacances. « Avec toutes les activités qu'on faisait, je n'avais pas le temps de m'ennuyer dans une journée », renchérit sa sœur.
L’accessibilité des camps de vacances à un plus grand nombre d’enfants est une préoccupation au cœur du reportage du journaliste Simon Durivage. Tous les jeunes citoyens devraient avoir ce droit à la nature, soutient une mère.