
En Atlantique, l’heure de la transition énergétique a sonné
Radio-Canada
« Le temps de jeu est écoulé », lâche Adam Fenech, directeur du Laboratoire de recherche sur le climat à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Selon les experts consultés, la transition énergétique ne peut plus se faire attendre.
Ce constat est appuyé par la publication du dernier rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIECGIEC), publié le 28 février.
On y avance que les conséquences du changement climatique sont non seulement parmi nous, mais elles sont désastreuses tant pour la biodiversité que pour la santé des populations.
C’est pourquoi l’avenir dépendra plus que jamais de notre capacité à limiter le réchauffement à une cible de 1,5 °C, souligne Jean Philippe Sapinski, professeur en études de l’environnement à l’Université de Moncton. La dépasser serait catastrophique.
« Ce qu’ils nous disent, c’est qu’il y a des changements irréversibles. [On] ne peut pas compter sur un dépassement temporaire. »
Selon lui, le Nouveau-Brunswick détient les technologies pour entamer la transition énergétique. Il déplore que des millions soient investis dans le nucléaire, qui est très long et dont les retombées sont incertaines, à son avis.
On a des ressources qui peuvent être mises de l’avant tout de suite, pour effectuer la transition tout de suite, dit-il.
Il pense notamment aux énergies éolienne et solaire qui, en plus d’être les moins coûteuses, sont les plus rapides à construire.
D’ici 2030, l’électricité au Canada ne pourra plus dépendre de la combustion du charbon.