En Alberta, la reconversion pandémique a profité à certains secteurs aux dépens d’autres
Radio-Canada
La pandémie a transformé le marché du travail albertain, forçant des travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration notamment, à se diriger vers d’autres secteurs. Malgré le retour à une vie quasi normale, ces industries peinent toujours à trouver de la main-d'œuvre.
À Calgary, la pénurie de personnel dans l’industrie hôtelière et la restauration s’est surtout fait ressentir lorsque les voyages internes et internationaux ont repris de façon vigoureuse.
Lorsque les restrictions de déplacement ont été levées et que les licenciements temporaires n’avaient plus cours, la majorité de ce personnel n'est pas revenu, affirme Sol Zia, directeur général du syndicat des hôteliers de la ville.
Pour avoir une idée sur la destination de ces derniers, son syndicat a travaillé avec RH Tourisme Canada. Selon l’analyse des deux organismes, environ un tiers du personnel qui n'est pas revenu dans l'industrie a trouvé un emploi dans les soins de santé, dont les soins de longue durée.
Un autre tiers de ce personnel a choisi de rejoindre les secteurs de la finance et de la technologie, d'après Sol Zia. Quant à ce qui est advenu du tiers restant, c’est un mystère complet pour nous en ce moment.
Président de l'Alberta Hospitality Association, Ernie Tsu affirme que la pénurie de personnel concerne environ 80 % de l'industrie hôtelière de la province. Les régions de Fort McMurray et de la Vallée-de-la-Bow sont celles dont les besoins sont les plus criants, a-t-il précisé.
Même si les hôteliers tentent d’offrir une meilleure rémunération pour attirer de nouveaux employés, l’inflation et l'augmentation du coût des produits constituent un défi majeur.
Si l'hôtellerie et la restauration ont été les plus durement touchées, le secteur agricole n'a pas non plus été épargné, estime Charles St-Arnaud, économiste en chef de l'Alberta Central, qui offre des services aux caisses populaires de la province.
L'industrie a aussi connu une réduction de ses travailleurs, à cause de difficultés ces deux dernières années et demie.