Employée d’une boutique de vêtements à 83 ans
Radio-Canada
Les 83 ans de Michelle Bournival ne l'empêche pas d’offrir ses services à la communauté. À la retraite depuis une vingtaine d’années, la femme travaille une trentaine d’heures par semaine en tant que vendeuse à La Maison Barakett, depuis le mois d’avril dernier.
En acceptant de travailler à la boutique de vêtements, Michelle Bournival dit réaliser son plus grand rêve. Il s'agit aussi de délaisser la routine qu'elle estime avoir menée trop longtemps. Cela constitue pour elle une grande motivation, un rythme de vie, dit-elle, tout en exprimant sa fierté d’avoir répondu à une proposition spontanée.
« Comme j’étais en manque d’activité, j’ai accepté quand monsieur Barakett m'a fait cette offre-là, et ça a été le début de l’aventure. »
Rester active permet à madame Bournival de garder la forme et la bonne humeur et de faire de nouvelles découvertes. Celle qui est passée par l’enseignement et le théâtre trouve du bonheur dans le fait de conseiller les clients, de ranger les vêtements par ordre de grandeur et d'harmoniser les couleurs selon la saison.
Son employeur ne regrette pas de lui avoir proposé ce poste.
Je trouvais qu’elle avait beaucoup de discernement et de goût. J’ai aimé son entregent, confie André Barakett. Pour lui, il n’y a pas d'âge pour travailler. Le travail de Madame Bournival est une très bonne association qu’il entend poursuivre.
Travailler dans une boutique de vêtements était la seule activité visée par la dame après la retraite. Toutefois, la troupe de théâtre qu’elle dirigeait à l'époque ainsi que la pandémie ont estompé ce rêve.
J’avais besoin de créativité. Je pense que c’est dans mes gènes, affirme-t-elle, citant au passage, sa mère qui était une adepte de boutiques de vêtements.
« C’est très créatif, puis en même temps socialiser avec les gens, les rencontrer, les écouter, leur faire plaisir, surtout quand ils repartent avec le sourire, parce qu’ils ont trouvé ce qu'ils voulaient, on est content. »