
Elon Musk traite publiquement d'«imbécile» le conseiller au commerce de Trump, Peter Navarro
Le Journal de Montréal
Le patron de Tesla Elon Musk s'en est pris mardi au conseiller au commerce Peter Navarro, exposant pour la première fois publiquement des dissensions dans l'équipe de Donald Trump.
L'homme le plus riche du monde, qui mène pour le compte du président américain une mission de réduction radicale de la dépense publique, a écrit, dans deux messages publiés mardi sur X, que Peter Navarro était un «imbécile» et qu'il était «bête comme ses pieds».
Elon Musk, grand allié du président républicain dont il a généreusement financé la campagne, a écrit ces commentaires sous une vidéo dans laquelle le conseiller au commerce estime que le patron de Tesla n'est «pas un fabricant de voitures», mais seulement un «assembleur» travaillant avec des pièces importées d'Asie.
«Ce que nous voulons, et c'est là que nous avons des vues différentes d'Elon, c'est que les pneus soient fabriqués» aux États-Unis, tout comme les «transmissions» et les «moteurs», explique Peter Navarro dans cette vidéo, extraite d'une interview avec la chaîne CNBC.
«Navarro est vraiment un crétin. Ce qu'il dit ici est faux et c'est facile à prouver», a rétorqué Elon Musk, en ajoutant ensuite: «Navarro est bête comme ses pieds.»
Il est revenu à la charge dans un troisième message furieux, ajoutant que de tous les constructeurs, Tesla était celui avec «le plus de contenu américain», et en concluant: «Navarro devrait demander à ce faux expert qu'il a inventé, Ron Vara».
La presse américaine avait, pendant le premier mandat de Donald Trump (2017-2021), révélé que Peter Navarro avait dans des livres cité un expert apparemment inventé de toutes pièces, Ron Vara, dont le nom est un anagramme du sien.
Elon Musk avait déjà signalé, mais plus discrètement, son opposition à la politique radicalement protectionniste dont Peter Navarro est l'un des grands architectes, et qui s'est traduite la semaine dernière par l'annonce de droits de douane pour certains astronomiques contre les partenaires commerciaux des États-Unis.

La police a procédé à de premières interpellations de personnes violant le couvre-feu instauré mardi à Los Angeles, au cinquième jour de manifestations parfois violentes contre la politique migratoire de l'administration Trump, tandis que le Texas, autre État à forte population latino-américaine, a annoncé déployer la Garde nationale.

La situation restait tendue dans la nuit de dimanche à lundi à Los Angeles après trois jours d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants contre la politique migratoire de Donald Trump, qui affirme que la situation ne cesse de se détériorer dans la mégalopole démocrate et demande l'envoi des troupes.