Elle doit parcourir 650 km pour voir son adolescente en centre jeunesse
TVA Nouvelles
Une mère anicinape de Kitcisakik, en Abitibi-Témiscamingue, doit parcourir 650 km pour rendre visite à son adolescente placée dans un centre jeunesse de Drummondville.
Depuis un an maintenant, Monique Papatie multiplie les démarches pour que sa fille de 16 ans soit transférée dans un centre à Val-d'Or, à 30 minutes de chez elle.
En plus des nombreux intervenants qui se sont succédé dans le dossier, rendant le processus plus lourd et compliqué, et jusqu'à tout récemment, on lui répondait qu'il n'y avait de place pour sa fille.
«Depuis l'année passée qu'on se fait dire, tu vas te faire transférer, tu vas être transférée. Mais quand on ne sait pas ! Ma fille a fini par se faire plus de mal parce qu'elle était tannée de vivre comme ça. Elle souffrait beaucoup et le fait qu'on est loin, elle s'est souvent sentie toute seule là-bas.»
Adolescente en détresse
L'adolescente est sous l'égide de la DPJ depuis qu'elle a 12 ans alors que sa mère, partie étudier à Trois-Rivières, a vécu de nombreuses difficultés, dont une séparation houleuse et des problèmes de toxicomanie.
Depuis, Monique dit s'être reprise en main. La mère est retournée vivre dans sa communauté algonquine où elle a trouvé du soutien. Elle affirme être sobre et occupe un emploi à plein temps. Pendant ce temps, la santé psychologique de l'adolescente s'est détériorée.
Elle a récemment publiée des messages où elle exprime son découragement et même l'intention de mettre fin à ses jours. Selon sa mère, elle a fait des fugues et s'automutile.
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