Elle décroche une médaille sur une seule jambe aux Mondiaux des greffés Elle décroche une médaille sur une seule jambe aux Mondiaux des greffés
Radio-Canada
Plus de 1400 athlètes étaient présents lors de la compétition, 46 pays étaient représentés, et une Abitibienne était sur place. Mme Ogonowski, âgée de 68 ans, a subi deux greffes de rein, une première en 1993 et une deuxième en 2013. Perth, ce sont ses quatrièmes Jeux.
Forte d’une performance de +5 en double-écossais avec son partenaire Yvan Provencher, elle a mis la main sur une médaille de bronze au golf. Or, elle est passée bien près de n’en voir jamais la couleur.
Le club de golf local était responsable du calcul du pointage et la médaille avait été donnée à une autre équipe, raconte-t-elle. Ils (les organisateurs) s'étaient carrément trompés. Il y a eu un recomptage et on l’a eue, finalement. On l’a reçue quelques heures avant mon départ. Je suis déçue de ne pas être montée sur le podium et de vivre le décorum, mais au moins, j’ai la médaille avec moi.
Cette médaille, elle est d’autant plus satisfaisante puisque Nadine Ogonowski a failli ne pas prendre part aux Jeux. Le premier jour, au premier moment où elle a posé le pied en terre australienne, un faux mouvement va la clouer au sol.
J’étais à l’aéroport et j’ai fait un faux mouvement en transportant ma valise, se souvient-elle. J’ai entendu mon muscle se déchirer dans mon mollet. C’était tolérable. J’ai fait ma ronde de golf de pratique, mais ça s’est aggravé. L’équipe médicale des Jeux m’a examinée et m'a avisée que mon tendon était endommagé. J’ai été obligée de porter une prothèse; ça m’a beaucoup aidée.
Mme Ogonowski a pu de cette façon prendre part à la compétition et mettre la main sur le bronze, sur une seule jambe. Une fois revenue à Val-d’Or, elle devra aller consulter son médecin pour traiter la blessure.
Mais avant de repartir de l'Australie, un dernier grand moment l'attendait. La délégation canadienne lui a demandé si elle acceptait de porter le drapeau du Canada lors de la cérémonie de clôture des Jeux.
C’était mon rêve, jamais je n’aurais pensé faire ça! C’est un accomplissement qui me rend fière, de représenter les athlètes derrière moi. Ce sont des années d’entraînement. Après une greffe, parfois, c’est difficile de trouver l’énergie de s'entraîner. Bref, c’était un rêve pour moi, je suis encore sur mon nuage!, mentionne la médaillée.