Elle cherche sa sœur sans relâche depuis 70 ans
Le Journal de Montréal
Une Montréalaise d’adoption a toujours espoir de retrouver sa sœur, qui est disparue depuis près de 70 ans au Québec, grâce à l’intelligence artificielle et de nouvelles banques génétiques.
«Je me souviens d’un soir où j’ai mis ma tête sur les genoux de ma mère. J’ai pleuré, pleuré, pleuré. Je lui ai demandé plusieurs fois : où est-elle?», se souvient douloureusement Vera Doederlein Hastie, âgée aujourd’hui de 79 ans.
C’est en 1954 que sa famille a quitté l’Allemagne en bateau pour s’installer dans la ville de Côte-Saint-Luc à Montréal. Quelques semaines après leur arrivée, sa soeur Rosemarie est allée acheter du pain dans leur quartier pour ses parents.
Durant cette journée du mois de septembre, la jeune de 14 ans n’est jamais revenue de la boulangerie.
Enlevée par un taxi?
«Chaque soir, on marchait dans le voisinage pour la retrouver, mais j’ignorais qu’elle avait disparu. Mes parents ne m'en parlaient pas pour me protéger. Je l’ai su plusieurs années plus tard. Mon père allait même à l’incinérateur en ville dans l’espoir de trouver un vêtement d’elle», raconte au Journal Vera Doederlein Hastie.
Cette ancienne Montréalaise, qui a quitté le Québec en 1963 pour vivre à Coronado aux États-Unis, se souvient très bien d’une conversation marquante entre ses parents.
«Ils disaient que les policiers et les détectives pensaient que Rosemarie aurait été enlevée par un réseau de chauffeurs de taxi qui agressait des gens dans l’arrondissement Côte-des-Neiges dans les années 50», explique Mme Doederlein Hastie, qui avait 11 ans au moment du drame.
Elle précise toutefois que plusieurs hypothèses sont sur la table pour expliquer la disparition de son aînée. Elle pourrait avoir été convertie chez les religieuses, adoptée sur le marché noir ou même achetée par un fermier pour travailler sur ses terres.
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