Effondrement d’un pont à Baltimore: les pilotes n’ont rien à se reprocher
Le Journal de Montréal
Les pilotes à bord du navire qui s’est écrasé contre le pont Francis Scott Key, à Baltimore, n’auraient rien à se reprocher d’après des experts qui pointent plutôt du doigt l’état du navire.
• À lire aussi: Six personnes manquent toujours à l'appel
• À lire aussi: Effondrement d’un pont à Baltimore: voici ce que l’on sait
• À lire aussi: Comment un pont si important peut-il s’effondrer de la sorte?
«En 18 ans de carrière, je n’ai jamais [un accident comme] ça», déplore le capitaine Simon Doré, président de la Corporation des pilotes du Bas-Saint-Laurent.
Sur certains cours d’eau américains, le capitaine laisse les commandes à un pilote maritime. Il s’agit d’une personne désignée qui connaît bien le secteur et servira de guide pour s’assurer que le bateau se rend à bon port.
«C’est la même chose au Canada. Lorsqu’un capitaine arrive dans le fleuve Saint-Laurent, on prend le contrôle jusqu’à Québec. Puis, un pilote de Québec prend le contrôle jusqu’à Montréal et ainsi de suite», explique M. Doré.
Ce sont justement des experts du fleuve Patapsco qui étaient aux commandes du porte-conteneurs Dali qui a percuté le pont Francis Scott Key, menant à son écroulement.
Or, leurs aptitudes ne seraient pas en cause dans cette affaire. Le navire a perdu l’usage de ses moteurs juste avant d’atteindre le pont routier. Des témoins ont d’ailleurs vu l’éclairage du porte-conteneurs s’éteindre et se rallumer à quelques reprises avant l’impact, témoignant d’une perte d’alimentation.