Effet marginal de l’abolition de la PCRE sur le marché de l’emploi
Radio-Canada
La Prestation canadienne de la relance économique (PCRE) n’existe plus. Mais sa disparition ne réglera pas la pénurie de main-d'œuvre, prévient le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos.
Dans une entrevue aux Coulisses du pouvoir, le ministre fédéral affirme que la rareté de personnel est essentiellement due à une population vieillissante.
C'est un problème structurel, essentiellement démographique. Et il est faux de dire que la PCREPrestation canadienne de la relance économique a aggravé cette pénurie. Il y avait peut-être des effets à la marge, mais ces effets marginaux vont évidemment disparaître totalement depuis l'annonce jeudi dernier de l'arrêt de la PCREPrestation canadienne de la relance économique.
Au Québec seulement, 120 000 personnes ont recouru à la PCREPrestation canadienne de la relance économique au mois d’août dernier, de dire le ministre québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, à l’animateur des Coulisses, Daniel Thibeault. Le ministre de la CAQCoalition avenir Québec espère que l’élimination du programme fera gonfler les rangs des travailleurs.
Il y a un potentiel extrêmement intéressant. Il y a des personnes aussi qui veulent saisir une opportunité de vie pour se réorienter.
La disparition de la PCREPrestation canadienne de la relance économique fait partie d’un ensemble de mesures plus ciblées pour venir en aide aux Canadiens et aux entreprises toujours affectés par la pandémie de COVID-19. Ottawa réserve dorénavant ses programmes d’aide salariale et de soutien au loyer aux entreprises des secteurs du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie de même qu’aux compagnies qui enregistrent toujours des pertes financières importantes.
Le gouvernement fédéral épaulera également les citoyens et les entrepreneurs qui se trouvent dans des zones de confinement. Enfin, il maintient son programme d’aide à l’embauche pour les sociétés dont les pertes de revenus sont supérieures à 10 %. Ces dispositions s’appliqueront jusqu’au 7 mai 2022 et devraient coûter milliards de dollars, selon Chrystia Freeland, la ministre fédérale des Finances.