Du travail à faire pour retenir les nouveaux arrivants au Lac-Saint-Jean
Radio-Canada
Il y a encore du travail à faire pour accueillir et surtout pour retenir les immigrants au Lac-Saint-Jean. En effet, les villes de Dolbeau-Mistassini et d'Alma ont les plus faibles taux de nouveaux arrivants au pays.
Les récentes données de Statistique Canada déçoivent l’ex-directrice de l'organisme Portes ouvertes sur le lac, Josée Bouchard. Elle croit que les municipalités, les organismes, les employeurs et la population doivent absolument travailler de concert pour permettre une intégration durable des immigrants.
« On en parle depuis l’an 2000, de l’accueil en région, de la régionalisation de l’immigration. On peut dire qu’effectivement, ce n’est pas un succès. Pour moi, c’est un échec, ces essais multipliés. Je pense que c’est non pas dans l’accueil mais surtout dans la rétention des immigrants qu’on a un problème. »
Le maire de Dolbeau-Mistassini croit que les données recueillies sur l’immigration en 2021 ont déjà beaucoup évolué. André Guy estime que plus de 350 travailleurs temporaires ont été accueillis dans la MRC Maria-Chapdelaine l’été dernier.
Je pense que c’est en train de se renverser par la force des choses. Je peux dire qu’à présent, à Dolbeau-Mistassini, on doit être au-dessus de 100 travailleurs étrangers, précise M. Guy.
André Guy admet toutefois qu'il faudra encore se retrousser les manches pour garder les immigrants en région. Au printemps, Dolbeau-Mistassini s'est engagée à devenir une municipalité attrayante, notamment en accueillant et en offrant des trousses d'information aux immigrants, tout comme plusieurs autres municipalités du Lac-Saint-Jean.
La MRC Lac-Saint-Jean-Est est également à la recherche d'une ressource pour accompagner les municipalités.
Plusieurs municipalités de Lac-Saint-Jean-Est, dont Alma entre autres, se sont donné les moyens de devenir des municipalités attrayantes. Maintenant, on est en train d’embaucher une ressource qui sera spécifiquement attachée à travailler avec les municipalités, indique le préfet MRC de la Lac-Saint-Jean-Est, Louis Ouellet.
Le pari n'est toutefois pas gagné d'avance. De nouveaux arrivants sont attendus en 2023 alors qu'il y a une pénurie de logements et de places en garderie.