Du salaire minimum au salaire viable
Radio-Canada
Quand on arrive au salon Sugarmoon sur l'avenue Danforth, dans l'est de Toronto, c'est l'une des premières choses que l'on aperçoit. L’affiche est bien en vue.
L'entreprise est certifiée comme employeur offrant un salaire viable à ses employés. Le salon d'esthétique offre ainsi un salaire d'un peu plus de 22 $ l'heure depuis près de deux ans.
La décision d'augmenter les salaires a été prise en pleine pandémie pour encourager le retour au travail après le premier confinement. Une façon de valoriser et de motiver les employés.
Un salaire viable, c'est un salaire calculé en fonction du coût de la vie en tenant compte des dépenses principales pour un résident d'une ville ou une région donnée : le logement, les services de garde, le transport et la nourriture, par exemple. Il se situe généralement au-dessus du salaire minimum.
À Toronto, par exemple, il s'élève présentement à 22,08 $, comparativement au salaire minimum de 15,50 $ l'heure. À Ottawa, il s'établit à 18,60 $. À Thunder Bay, il est de 16,30 $. Il sera réévalué le mois prochain.
L'idée est de permettre aux gens de vivre dignement en tenant compte des particularités économiques de leur municipalité.
Certains employeurs y voient une façon de recruter ou de retenir les employés et une façon de voguer vers une plus grande justice sociale.
Ce sont environ les trois quarts des employés de Sugarmoon qui ont vu leur salaire augmenter du jour au lendemain. Seize employés sur une vingtaine. Les autres gagnaient déjà plus de 22 $ l'heure.
Les employés n'y ont vu que des avantages. Aucun privilège ne leur a été retiré. Le personnel a par exemple pu continuer à recevoir des pourboires.