Du nouveau pour les visiteurs et le bien-être des animaux au Refuge Pageau
Radio-Canada
Au cours des derniers mois, le Refuge Pageau d'Amos a mis en place plusieurs nouveautés au bénéfice des visiteurs, mais surtout des animaux qu’il soigne et réhabilite.
D’entrée de jeu, au poste d’accueil, on commence dorénavant la visite du Refuge en traversant un corridor où est présentée une animation 3D, réalisée régionalement. Le comédien Alexandre Castonguay prête sa voix à des animaux pour rappeler la mission de réhabilitation du Refuge.
On a créé cet endroit pour que les gens comprennent ce qu’est le Refuge Pageau, pour qu’on n’ait plus quelqu’un qui dise : "Je suis allé et la cage était vide". On a bien beau le dire et le redire, le Refuge Pageau, c’est un peu le contraire d’un jardin zoologique. Les animaux sont ici parce qu’ils en ont besoin. Un endroit vide, c’est un endroit où un animal est passé et est parti [pour être relâché dans la nature après avoir été soigné]. On veut que les gens comprennent ça et ne soient pas déçus, qu’ils comprennent l’essence de la mission du Refuge, explique le directeur général Félix Offroy.
La salle Louise-Pageau a été agrandie et entièrement fenestrée, ce qui permet de se réunir à l’intérieur tout en étant pratiquement au cœur de la faune et de la nature. Cette salle est prêtée aux organismes qui souhaitent l’utiliser en échange d’une visite des lieux.
La grande nouveauté cette année, c’est toutefois l’agrandissement et le réaménagement de la pouponnière de réhabilitation dans l’ancien bâtiment de la ferme. Un écran spécialement traité permet aux visiteurs de voir les bébés orphelins se faire soigner par le personnel du Refuge, sans que les animaux les voient. Tout l’espace de travail a aussi été amélioré pour donner les soins.
« Le but, c’est que les animaux ne s’habituent pas. Il y a deux choses dans la réhabilitation : l’imprégnation et l’habituation. Par ça, avec l’expérience et le fait qu’ils ne voient pas les gens, on réussit presque tout le temps à contrer l’imprégnation. Quand on ne peut pas, ce sont des animaux qui deviennent résidents. Mais là, on contre complètement l’habituation, qui est aussi importante dans le processus. »
Dans la foulée, un nouveau corridor couvert permet aux visiteurs de voir les animaux en réhabilitation sans les déranger.
On avait certains doutes, mais ça marche vraiment, on le voit dans le comportement. Les animaux, ils mangent là. Avant, naturellement, quand il y avait des visiteurs, ils se cachaient. Là, ils font juste ce qu’ils feraient normalement. Ça donne un petit plus à la visite. Les animaux sont actifs même si on est là, souligne Félix Offroy.
Le corridor met aussi en valeur le travail artistique du sculpteur Jacques Baril et la chanson Le cœur est un oiseau de Richard Desjardins.