
Du Larousse illustré à l’Ordre du Canada, le parcours de l’écrivain J.R. Léveillé
Radio-Canada
L’écrivain J.R. Léveillé est l’un dix Manitobains nommés à l’Ordre du Canada par la gouverneure générale, Mary Simons. Voici un aperçu de son parcours.
Joseph Roger Louis Léveillé est né à Winnipeg en 1945. En parallèle d’une carrière de directeur éditorial aux Éditions du Blé et de journaliste chez Radio-Canada, il publie plus d'une trentaine d'œuvres (romans, poésie, essais) au Manitoba, en Ontario, au Québec et en France, sous le nom de plume J.R. Léveillé.
Son dernier ouvrage paru en septembre 2021 aux Éditions du Blé, Comment on a écrit certains de mes livres, revient sur la genèse, les inspirations et l’évolution de son œuvre.
Son amour des mots remonte à l’enfance, lorsqu’il avait 8 ans et que son grand-père lisait le dictionnaire Larousse. Dans Le Larousse, il y avait des illustrations et des planches de couleurs. Alors, les mots et les images sont venus en même temps pour moi.
Les arts plastiques sont une source d’inspiration pour l’écrivain qui mène une réflexion autour de l’acte créatif en lui-même.
Quand je travaille, je me sens aussi un peu comme l’artiste Jackson Pollock. Il y a deux citations de lui que j’aime beaucoup et qui résument vraiment le travail d’écrivain et le travail de tout artiste. Il disait : "Quand je suis dans mon œuvre, je ne sais pas ce que je fais". Donc il se laisse aller au rythme de l’improvisation. Et, en même temps, il disait : "Quand je travaille, je nie l’accident".
Ces deux citations touchent particulièrement J.R. Léveillé. À un moment donné, l'improvisation vient pour confirmer que c’est la bonne chose à faire. Les deux éléments vont main dans la main.
« C’est un peu comme ça que je procède : je laisse l'écriture elle-même me dire ce qu’il y a à faire. »
La pensée dans l’acte, c’est ce qui résume sa manière de faire lorsque J.R. Léveillé se met à écrire. Il confie que, pour lui, l'écriture, ce n’est pas écrire les beaux mots, d’écrire la belle langue française, mais c’est l’acte même d’écriture qui fait venir l’écriture. C’est l’acte même qui fait exister, qui fait la pensée.