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Du crabe s’accumule dans des camions de livraison et pourrait y rester, faute d’acheteurs
Radio-Canada
La saison du crabe des neiges s’essouffle déjà dans la Péninsule acadienne, au Nouveau-Brunswick. Les usines de transformation peinent à écouler leurs cargaisons de crabe cuit. En mer, les pêcheurs n’obtiennent pas les résultats escomptés dans leurs casiers. Portrait d’une situation chaotique.
Plusieurs camions réfrigérés remplis de crabe cuit étaient stationnés près de l’usine McGraw Seafood de Tracadie mercredi. Ces cargaisons du prisé crustacé attendent de prendre la route et d’être distribuées aux États-Unis. Cependant, à voir la faible demande des consommateurs cette saison, elles pourraient y rester encore un bout de temps.
Gilles Thériault, président de l’Association des transformateurs de crabe du Nouveau-Brunswick, explique que le marché est assez difficile, particulièrement du côté des Américains.
« Le crabe s’écoule au compte-gouttes sur le marché. »
L’année dernière, l’industrie vendait le crustacé au fur et à mesure qu’il était pêché et transformé. Ce printemps, les acheteurs des États-Unis ne semblent pas pressés de faire des affaires avec les transformateurs du nord-est du Nouveau-Brunswick.
Gilles Thériault a constaté que les Américains ont encore en réserve du crabe de la Russie. De plus, le prix a découragé les amateurs. Ces deux éléments font en sorte que des camions de réfrigération demeurent immobilisés.
Nous avons de grandes quantités en stock. C’était imprévu. Certains disent qu’on n’a pas vu ça depuis 25 ans. On sait qu’on va vendre notre produit, mais à quel prix? On ne connaît pas encore le plancher où les Américains vont acheter. Il y a aussi l’inflation. Il y a une limite à ce que les gens sont prêts à payer, explique Gilles Thériault.
Cela a un impact direct sur le crabe acheté aux pêcheurs. Le quota avait grimpé de 40 % avec un prix de départ de plus de 8 $ la livre. Mais les choses ont rapidement changé. Les baleines noires sont arrivées plus tôt dans les zones de pêche, ce qui a rendu la tâche plus difficile aux pêcheurs.
Gilles Thériault ne serait pas surpris que des entreprises de pêche n’arrivent pas à capturer la totalité de leurs quotas.