Drones de combat: des forces spéciales américaines sur le terrain?
TVA Nouvelles
Le président américain Joe Biden a annoncé mercredi qu’il enverrait 800 systèmes de défense antiaérienne «Stinger», 9000 systèmes antichars, environ 7000 armes légères, 20 millions de munitions, ainsi que 100 drones en Ukraine afin de soutenir le pays envahi par la Russie.
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Si l’utilisation de Stinger ou de Javelin est relativement facile et répandue, même chez certains civils, l’utilisation de drones est beaucoup plus complexe et requiert un entraînement plus poussé.
«Je ne serais pas surpris de voir des forces spéciales américaines diriger ces systèmes-là. Ça prend des gens qui sont compétents. Ça prend une formation de deux semaines, un mois peut-être, c’est plus complexe», explique en entrevue avec Mario Dumont, Simon Leduc, ancien officier de renseignements militaires.
Les drones de combat (en anglais UCAV : Unmanned Combat Air Vehicle) ont été développés contre les talibans en Afghanistan pour apporter du soutien aux troupes au sol. Ils font un travail similaire aux missiles antichars, avec une plus grande portée, mais moins de vitesse.
«La première version du UCAV a une portée de 10 km, l’autre version plus lourde a une portée d’environ 40 km. Ça permet à une personne d’être plus loin, de faire une frappe précise, contrôlée, avec un téléphone intelligent. Et ça ne coûte pas cher: quelques dizaines de milliers de dollars», explique M. Leduc.
Néanmoins, l’utilisation de drones requiert un entrainement, une formation beaucoup plus poussée que celle pour l’utilisation de missiles portables.
«C’est facile utiliser un missile Stinger ou Javelin, c’est ''fire and forget''. Tu pointes et c’est parti. Là on parle d’envoyer un drone, de contrôler un drone dans les airs, le cibler. Ça demande un petit peu plus de formation», soutient M. Leduc.