Drogue du viol : la police de Charlottetown comparaît devant un comité
Radio-Canada
La police de Charlottetown devra comparaître devant le Comité permanent de la santé et du développement social de l’Assemblée législative de l’Île-du-Prince-Édouard, vendredi après-midi. Le corps de police fera le point sur les investigations concernant les cas de femmes qui auraient été droguées à leur insu dans des bars de la capitale insulaire.
La cheffe adjointe de la police de Charlottetown, Jennifer McCarron, et l’agente-détective Tara Watts répondront aux questions des députés au sujet des défis entourant les enquêtes sur des boissons empoissonnées avec des tranquillisants.
Selon la police de Charlottetown, 16 plaintes liées à ces boissons truquées ont été déposées au cours des 20 dernières années, mais aucune n’a mené à des accusations.
Dans certains cas, ces femmes auraient été agressées sexuellement après avoir été droguées.
La police de Charlottetown enquête actuellement sur deux cas d’empoisonnement par des drogues survenus dans des bars en octobre dernier.
La non-résolution des cas de cette nature est généralement attribuée au manque de preuves, selon le corps de police.
Dans une entrevue à Canadian Broadcasting CorporationCBC, la cheffe adjointe intérimaire de la police de Charlottetown, Jennifer McCarron, a déclaré qu’il est difficile d’enquêter sur l’empoisonnement des boissons, en partie à cause de la perte de mémoire des victimes ou des témoins.
Elle a également déclaré que, souvent, il n’y a pas assez de preuves médico-légales pour donner suite aux plaintes. Selon elle, même lorsqu’il y en a, il est difficile de prouver qui a mis la drogue dans la boisson.
Dans une audience devant ce comité législatif mercredi, Rachael Crowder, directrice du Centre de viol et d’agression sexuelle de l'Î.-P.-É., a expliqué que les problèmes dans les investigations ne se trouvent pas uniquement dans les corps de police et dans le système de justice, mais qu'il s’agit d’un problème systémique.