DPJ: l'Alliance qui représente les intervenants n'est pas satisfaite
TVA Nouvelles
Les effets délétères du manque de ressources et de financement dans l'ensemble du réseau des directions de la protection de la jeunesse (DPJ) ne font qu'accentuer la surcharge de travail de ceux et celles qui protègent et assurent le développement des enfants, a constaté l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), à la lecture du bilan annuel de la DPJ, mercredi.
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En matinée, la DPJ a présenté son 18e bilan annuel, sous la thématique « Les enfants, notre priorité !», dans lequel l’organisme a rapporté 117 904 signalements à l’échelle de la province, soit 323 signalements par jour, et un taux de rétention de 37.9 %.
«Si nous voulons collectivement améliorer [le réseau], il faudra bonifier drastiquement les conditions de travail et d'exercice qui ont cours présentement», a souligné Robert Comeau, président de l'APTS par intérim.
«Si François Legault aime bien se comporter en bon père de famille, il est grand temps qu'il prenne soin de nos enfants et de ceux et celles qui s'en occupent», a-t-il ajouté.
La surcharge de travail due à l'exode et à la pénurie de main-d'œuvre, doublée d'une hausse des signalements retenus, crée une situation insoutenable pour les intervenants et limite grandement leur capacité d'action, a fait savoir l’Alliance qui représente la vaste majorité des intervenants dans les centres jeunesse.
Les impacts des sommes injectés dans le réseau des services sociaux par le gouvernement Legault ne se font pas ressentir sur le terrain à court terme, selon l’APTS.
«Près de 6 mois après le dépôt du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), pourquoi est-ce que nous ne voyons aucun changement dans les ratios de dossiers par intervenant·e? N'attendons pas d'autres drames, c'est maintenant qu'il faut donner un grand coup de barre», s'est exclamé Sébastien Pitre, responsable du dossier des centres jeunesse à l'APTS.