Douze ans de prison pour une anarqueuse de faux bons de réduction
TVA Nouvelles
Une Américaine, qui avait élevé la contrefaçon de bons de réduction au rang d'art, a été condamnée cette semaine à 12 ans de prison pour avoir causé 31 millions de dollars de pertes à plusieurs entreprises.
Lori Ann Talens, 41 ans, «avait mis sur pied ce qui pourrait être l'une des principales arnaques aux faux bons de réduction de l'histoire» des États-Unis, selon les procureurs responsables du dossier.
S'appuyant sur une expérience dans le commerce, elle avait «perfectionné son art», au point que les enquêteurs ont dû recourir à des «experts pour confirmer le caractère contrefait» de ses oeuvres, écrivent-ils encore dans des documents versés à la procédure.
Chez elle, elle créait des bons dits «Frankenstein», en assemblant sur son ordinateur les images de produits, les logos d'entreprises et des codes-barres valides. «Le seul aspect suspect de ses bons était le montant de la réduction», égal ou supérieur à la valeur des produits, selon ces documents.
De 2017 à 2020, sous le pseudonyme «Masterchef», elle a recruté plus de 2000 clients sur internet et vendu ses faux bons promotionnels dans l'ensemble des États-Unis, amassant au total près de 400 000 dollars.
Les pertes occasionnées aux entreprises ont pour leur part été estimées à 31 millions de dollars.
Un «passionné» de bons de réduction, entré en contact avec elle sur le web, avait toutefois alerté la police, qui a mis un terme à sa petite entreprise. Son mari qui se chargeait de l'expédition des bons a été condamné pour sa part à sept ans et trois mois de prison.
Les bons de réduction, «coupons» en anglais, ont un poids particulier aux États-Unis, où ils suscitent une passion au-delà de leurs vertus économiques, avec des sites internet dédiés, des communautés d’admirateurs et même, en 2011, une émission de téléréalité.