Doug Ford dévoile son nouveau Conseil des ministres
Radio-Canada
Le premier ministre ontarien Doug Ford dévoilera vendredi la composition du Conseil des ministres avec lequel il amorcera son deuxième mandat à l'Assemblée législative. Plusieurs observateurs s'attendent à un Cabinet plus imposant et plus diversifié qu'en 2018, à l'arrivée des progressistes-conservateurs au pouvoir.
La cérémonie d'assermentation est prévue à 11 h 15 en plein air, devant public, sur les terrains de l'Assemblée législative.
Malgré une volonté de faire de la place à de nouveaux visages, la professeure à l'Université d'Ottawa, Geneviève Tellier, croit que la majorité des ministres sortants feront de nouveau partie du Cabinet.
Moi je m'attends à une certaine continuité parce que c'est ça que [Doug Ford] a démontré au cours des quatre dernières années. Les gens qui ont quitté le cabinet l'ont été surtout par la force des choses, mais c'est rare que M. Ford ait montré la porte à quelqu'un qui performait bien, indique la politologue.
Avec l'imposante majorité qu'il a obtenue le 2 juin, Doug Ford a l'embarras du choix pour la sélection de son Cabinet. Il a d'ailleurs avoué plus tôt cette semaine qu'il s'agissait de la tâche la plus difficile pour un premier ministre. Vous avez 83 personnes très très qualifiées et certaines feront partie du Cabinet, d'autres non, a-t-il indiqué au micro des journalistes de CityNews.
Un autre élément complique la tâche du premier ministre : les 25 ministres sortants qui sollicitaient un autre mandat ont tous été réélus. Même si Doug Ford refuse de parler de déception et assure que tout le monde aura un rôle important à jouer, il y a fort à parier que certains élus perdront leur place à la table du Conseil des ministres.
« Il va y avoir un puzzle quand même assez important pour M. Ford [...] [les ministres sortants] ont tous gagné, alors tous s'attendent à être reconduits dans leurs fonctions et peut-être que ça n'arrivera pas. »
La Santé et l'Éducation sont probablement les postes les plus névralgiques à combler puisqu'il s'agit des deux ministères avec les plus gros budgets. Le ou la député(e) qui héritera du ministère de la Santé devra par exemple superviser le plan d'infrastructures de plusieurs milliards de dollars pour construire ou moderniser des hôpitaux.
Le nouveau ministre de l'Éducation devra pour sa part négocier avec les enseignants ontariens, dont les conventions collectives arrivent à échéance à la fin août.