Donner son temps en cadeau
Radio-Canada
Dans les locaux du 312, rue Main, à Vancouver, des bénévoles de l’organisme La Boussole s'affairent à préparer une centaine de sacs de denrées alimentaires pour les plus démunis. Chaque mercredi, ils répètent l’exercice, motivés par le désir d'améliorer le quotidien dans leur communauté.
« Ici, à la Boussole, je me sens utile », confie Camille Le Guellec, dont la mission de bénévolat dans cette organisation communautaire a débuté il y a six mois.
L'organisme francophone offre différents services aux personnes dans le besoin, comme l’aide alimentaire, l’accès au logement et le soutien à la recherche d’emploi. Je pense que c'est un gros soulagement pour certaines personnes qui arrivent ici, dans une province anglophone, de savoir que La Boussole est présente pour elles, affirme pour sa part, Macy Doumbia, qui s’implique dans l’organisme depuis deux ans.
Sur la centaine de personnes qui auront recours au service de banque alimentaire cette journée-là, une trentaine sont des bénéficiaires réguliers. On devient amis avec certains, parce qu'ils nous racontent leur parcours, leur quotidien, raconte Macy Doumbia. Ces relations deviennent alors une source de motivation pour poursuivre la mission, semaine après semaine.
« Quand j'ai terminé une journée à La Boussole, je me sens vraiment pleine d'énergie, pleine de joie, du fait de pouvoir discuter avec les gens, d'avoir créé du lien social, d'avoir pu aider. Je me sens vraiment pleine de gratitude. »
Des liens se créent également au sein du groupe de bénévoles. En venant ici, j'ai rencontré des personnes qui sont devenues des amis maintenant, explique Macy Doumbia. On est vraiment une équipe conviviale. On s'entraide beaucoup, renchérit Émilie Bréhin, bénévole à La Boussole depuis deux ans.
« Une fois partie de La Boussole, je me dis que j'ai servi à quelque chose aujourd'hui [...] J'ai pu aider les gens. J'ai pu leur donner à manger, leur donner un sourire, leur partager une petite discussion, et ça fait plaisir. »
Malgré les difficultés qui peuvent survenir, le bénévolat est une occasion d’en apprendre davantage sur les autres et sur soi-même, selon Camille Le Guellec. Parfois, on est en contact avec un public qui peut avoir des troubles psychologiques ou des personnes qui sont en grande précarité, et ça peut être difficile [...] Mais ce qui est bien ici, c’est qu’on a le soutien de l'équipe.
L’organisme offre des formations aux bénévoles, et des intervenants sont présents en tout temps pour soutenir les bénévoles : Si on a besoin de parler, d'échanger avec eux, ils sont là pour nous aider, pour nous épauler, explique Macy Doumbia. Selon elle, ce soutien vient alléger les difficultés qui peuvent survenir et permet de les transformer en apprentissage. « Si vous avez du temps à donner, que vous aimez partager et découvrir de nouvelles choses, créer des liens, il ne faut surtout pas hésiter à faire du bénévolat », affirme-t-elle.