Donald Trump condamné pour agression sexuelle et diffamation
Radio-Canada
L'ex-président américain Donald Trump a été condamné par un tribunal civil de New York mardi à verser quelque 5 millions de dollars en dommages et intérêts à la journaliste E. Jean Carroll pour diffamation et agression sexuelle.
Mme Carroll avait intenté un procès civil contre Donald Trump, alléguant qu'il l'avait violée dans un grand magasin de Manhattan en 1996. Neuf accusations pesaient contre lui, dont viol, agression et diffamation.
Les neuf membres du jury d'un tribunal fédéral de Manhattan ont ainsi décidé mardi d'accorder environ 5 millions de dollars en dommages et intérêts pour diffamation et agression à la défenderesse, à l'issue de délibérations ayant duré près de trois heures.
Ce même jury a toutefois déterminé que l'ex-président n'était pas responsable de viol, comme l'en accusait Mme Carroll.
Devant ce verdict, Mme Carroll, 79 ans, s'est montrée très émue et a serré dans ses bras plusieurs de ses avocats et son entourage qui avaient les larmes aux yeux. Elle a quitté, souriante, sous ses lunettes de soleil, le palais de justice de Manhattan sans faire de déclaration et accompagnée de sa fidèle avocate Roberta Kaplan.
L'ancien locataire de la Maison-Blanche – qui compte d'ailleurs la reconquérir en 2024 – s'est empressé de déclarer mardi après-midi qu'il s'agissait d'un verdict honteux.
Il a aussi répété ne pas connaître son accusatrice. Je n'ai absolument aucune idée de qui est cette femme, a-t-il assuré sur son réseau Truth Social. Dans ce message rédigé seulement en lettres majuscules, il a aussi qualifié ce procès civil de chasse aux sorcières.
Son équipe de campagne a déclaré dans un communiqué qu'il comptait faire appel de la décision.
Dans ses plaidoiries finales, lundi, l'avocat de M. Trump, Joe Tacopina, a déclaré au jury que le récit de Mme Carroll était trop farfelu pour être cru. Il a soutenu que cette plaignante avait inventé cette histoire pour mousser les ventes d'un livre, en 2019, dans lequel elle a d'abord révélé publiquement ses allégations – et dans le but de dénigrer M. Trump pour des motifs politiques.