
Don du sang : l’Angleterre abandonne une question « discriminatoire »
Radio-Canada
Le gouvernement britannique a annoncé lundi la suppression en Angleterre d'une question dénoncée comme « datée » et « discriminatoire » envers les candidats au don du sang, particulièrement ceux qui sont issus de la population noire d'origine africaine.
Actuellement avant tout don de sang en Angleterre, il est demandé aux candidats de dire s'ils ont eu des rapports sexuels avec quelqu'un qui a pu être sexuellement actif dans une zone où le VIHvirus de l'immunodéficience humaine est endémique, ce qui inclut la plupart des pays d'Afrique subsaharienne.
Si c'est le cas, l'aspirant se trouve exclu pendant une période de trois mois après le dernier contact sexuel avec la personne en question.
Cette mesure pouvait ainsi empêcher des donneurs noirs d'origine africaine et d'autres donneurs engagés dans des relations de long terme de faire des dons de sang, a souligné le ministère de la Santé dans un communiqué.
Grâce à l'abandon de cette restriction à la fin de l'année, il sera plus facile pour les donneurs noirs en particulier de donner leur sang, pour au final sauver plus de vies, a souligné le ministre de la Santé Sajid Javid.
Selon le ministère, cette mesure permettra au don du sang d'être plus inclusif et de recueillir davantage de dons de groupes sanguins plus rares, sans compromettre la sécurité.
La directrice générale de l'association National Aids Trust, Deborah Gold, a salué la suppression de cette question datée, inutile et discriminatoire.