Diversifier les aliments locaux, la mission d’un chercheur du Collège Boréal
Radio-Canada
Johnny Kashama, chercheur et directeur du département d’agriculture du Collège Boréal à Sudbury, étudie la culture de légumes ethniques, dans un effort pour faire évoluer l’image que les Nord-Ontariens se font des aliments locaux.
M. Kashama explique d’entrée de jeu que les légumes ethniques ne sont pas consommés de façon régulière au Canada, mais qu’il s’agit de légumes consommés par des populations immigrantes en provenance d’un peu partout dans le monde.
« Produire des aliments locaux ne veut pas seulement dire ceux que je mange habituellement, mais aussi d’avoir la chance d’en essayer d’autres et de découvrir comment les apprêter. »
Il donne en exemple l’okra, l’hibiscus, le haricot dolique asperge (aussi appelé haricot kilomètre), la margose (ou melon amer) et la vernonie commune.
Il prône cette diversité, notamment en raison de la récente pénurie de laitue causée par des sécheresses et des inondations dans la vallée de la Salinas, en Californie.
M. Kashama a commencé son étude sur les légumes ethniques en 2021, d’abord en les faisant pousser dans une serre, puis à l’extérieur en 2022.
Maintenant nous allons optimiser quelques paramètres, explique le chercheur. Par exemple, la distance entre chacun des plants dans une rangée. Pour l’amarante, nous allons nous concentrer surtout sur l'effet du moment de la coupe, donc de la récolte.
Rachelle Rocha est l’une des organisatrices de l’événement Seedy Sudbury, un événement annuel où les participants peuvent entre autres acheter et échanger des semences.
Elle encourage elle aussi la population à se tourner vers l’agriculture locale, notamment pour rendre la région plus autosuffisante.