Discussions « franches et professionnelles » entre Américains et talibans
Radio-Canada
La première rencontre en face à face, ce week-end au Qatar, entre hauts représentants américains et talibans depuis que ces derniers ont repris le pouvoir en Afghanistan en août a donné lieu à des discussions « franches et professionnelles », a déclaré dimanche le département d'État américain.
Rappelant que le mouvement islamiste serait jugé sur ses actes et non pas sur ses paroles, le département d'État américain a fait savoir que les discussions de Doha se sont concentrées sur les questions sécuritaires et les droits de la personne, en particulier l'intégration complète des femmes et des filles dans la société afghane.
Il a ajouté dans un communiqué que les deux camps ont aussi évoqué l'aide humanitaire américaine à la population afghane.
Les discussions ont été franches et professionnelles, la délégation américaine rappelant que les talibans seraient jugés sur leurs actions, pas seulement leurs paroles, a dit le département d'État américain.
Deux représentants de l'administration du président Joe Biden avaient indiqué vendredi à Reuters que la délégation américaine entendait demander aux dirigeants talibans de faciliter le départ des ressortissants américains et afghans souhaitant quitter le pays, ainsi que la libération de Mark Frerichs, citoyen américain enlevé dans le pays.
L'une des priorités de Washington est que les talibans respectent leur engagement d'empêcher que l'Afghanistan redevienne une base pour des groupes extrémistes comme Al-Qaïda.
Les réunions de Doha ont été décrites comme le prolongement d'un dialogue pragmatique avec les talibans qui ne vise toutefois pas à offrir à ces derniers une reconnaissance ou leur conférer une légitimité.