Discours du Trône expliqué, de la jarretière à la toge
TVA Nouvelles
La 44e législature du Parlement a pu débuter cette semaine avec le discours du Trône, un cérémonial ampoulé tout droit venu de Westminster sans lequel la Chambre des communes ne peut pas commencer ses activités. À l’Assemblée nationale du Québec, on l’appelle le discours d’ouverture, car les coutumes monarchiques ont été partiellement épurées. Mais au fédéral, on reste fort attaché à la tradition britannique. Le Journal vous présente un petit guide pour décoder cet événement répété presque à l’identique depuis des siècles.
La gouverneure générale
La gouverneure générale, Mary Simon, est la représentante de la reine d’Angleterre au Canada, qui demeure notre cheffe d’État. Le premier ministre, lui, est le chef du gouvernement. La vice-reine lit le discours du Trône rédigé par le gouvernement. C’est un condensé des objectifs du gouvernement pour la session parlementaire qui débute. La représentante de la souveraine est uniquement invitée à inclure des remarques introductives.
Le collier
La gouverneure générale porte au cou le collier de chancelière de l’Ordre du Canada qui reconnaît les services rendus par des Canadiens et des Canadiennes qui ont changé le visage du pays. Mme Simon a été nommée membre de l’Ordre du Canada en 1992 et a été promue au grade d’Officier en 2006. Elle a récemment été investie du titre de Compagnon extraordinaire de l’Ordre.
Le Sénat
Le discours du Trône est lu dans la Chambre du Sénat depuis que le Canada est devenu un pays en 1867. Il est lu au Sénat, car la souveraine n’a pas le droit d’entrer à la Chambre des communes. En février 2019, le Sénat a déménagé temporairement dans l’édifice du Sénat, une ancienne gare datant de 1912, en attendant la rénovation de son emplacement permanent, l’édifice du Centre, qui devrait durer au moins 10 ans.
Les trônes
La représentante de la reine et son époux, Whit Fraser, sont assis sur les trônes du Sénat fabriqués en noyer, dont un morceau provient d’un arbre du grand parc de Windsor de la reine Élisabeth II. Ces trônes symbolisent la présence du monarque dans la Chambre haute. Ils sont ornés de feuilles d’érable, du monogramme de la reine Élisabeth II, du lion faisant partie des armoiries du Canada, et des fleurs de lys et de rose, symboles de l’ancien régime de la Nouvelle-France et du régime anglais.