Discours du Trône : après les paroles, la FCFA demande des actes en langues officielles
Radio-Canada
Dans son premier discours du Trône, la gouverneure générale, Mary Simon, a, une nouvelle fois, réitéré l’engagement du gouvernement à moderniser la Loi sur les langues officielles. La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande au gouvernement de passer enfin à l’action.
Dans les communautés francophones, l’exercice était attendu. Autant sur le fond que sur la forme, puisque Mme Simon ne parle pas le français, ce qui en a fait réagir plus d’un, lors de sa nomination.
Mardi, la première gouverneure générale autochtone a prononcé son discours majoritairement en anglais, mais aussi quelques passages en français et en inuktitut. Elle a invité les Canadiens à écouter les nombreuses voix qui parlent une multitude de langues et façonnent notre pays.
Je crois que tout le monde s'attendait à ce qu'elle dise au moins quelques mots en français. On a vu que l'effort a certainement été fait, mais l'apprentissage d'une langue, c'est beaucoup plus que la lecture d'un discours. Donc, il y aura d'autres occasions de voir comment Mme Simon avance dans son apprentissage de la langue française, commente la professeure au Département de sciences politiques du Collège militaire royal du Canada, Stéphanie Chouinard.
La politologue souligne également la première historique d’entendre de l’inuktitut dans l’allocution de Mme Simon.
Dans le contexte où une bonne partie du discours portait sur la relation des peuples autochtones avec l'État canadien [...] c'était tout à fait de mise.
Le français de Mme Simon n’a toutefois pas impressionné le sénateur conservateur Claude Carignan qui, dans un communiqué de presse, juge celui-ci très laborieux.
« Au total, c’est moins de 10 % du contenu du discours du Trône qui était en français. [...] Ce discours est une gifle à tous les francophones du Canada. »
Le sénateur lui donne une note de 4 sur 10 pour l’effort, mais la présidente de la FCFAFédération des communautés francophones et acadienne, Liane Roy, préfère retenir le positif.