Direction décimée au CSS des Rives-du-Saguenay
Radio-Canada
Les deux plus hauts dirigeants du Centre de services scolaire (CSS) des Rives-du-Saguenay n’occupent pas leur poste présentement. Le syndicat compare la situation à un avion sans pilote.
En plus de la directrice générale, Chantale Cyr, suspendue avec solde à la suite du dépôt d’une plainte formulée à son endroit il y a quelques semaines, le directeur général adjoint est aussi absent pour une période indéterminée.
Pour l’instant, ils sont remplacés par le président du conseil d’administration, Alexandre Lavoie. Des pouvoirs lui ont spécialement été dévolus, mais il doit tout de même obtenir l’aval du c.a. pour les décisions majeures.
L’organisation assure qu’il n’y a pas d’impact sur le terrain puisque chaque école a sa propre direction. Cependant, le printemps est un moment charnière pour planifier la prochaine année scolaire.
Le président du Syndicat de l’enseignement du Saguenay, Jean-François Boivin, entrevoit déjà des problèmes.
Au niveau du fonctionnement, je n’ai aucun problème pour le train-train quotidien, sauf que pour la planification de l’année scolaire 2022-23, l’engagement des directions, les grandes orientations, les problèmes de rareté de main-d'œuvre et le recrutement du personnel, ça demande un travail et ça demande un pilote dans l’avion. Ce pilote devra être là à un moment donné, affirme-t-il.
Du côté du ministère de l’Éducation, on assure être au fait du dossier et être en contact constant avec le CSS. La porte-parole Esther Chouinard mentionne que tout le soutien jugé nécessaire est offert à l’organisation.
Quant au mandat confié à une firme externe afin de faire la lumière sur la recevabilité de la plainte déposée contre Chantale Cyr et, le cas échéant, procéder à une enquête, Claudie Fortin a précisé que le nom de l’entreprise embauchée par le CSS est une information qui n’est pas publique pour l’instant
La plainte déposée contre Chantale Cyr concerne des faits allégués de harcèlement, des gestes qui vont à l’encontre de la Politique pour promouvoir la civilité, pour contrer et prévenir la discrimination, le harcèlement et la violence au travail. Cette politique a été adoptée en 2019, dans la foulée d’un mandat d’accompagnement confié par le ministère de l’Éducation à l’ancienne directrice générale du Cégep de Chicoutimi, Denyse Blanchet.