Diplômés postsecondaires : au Québec, les écarts de revenus hommes-femmes persistent
Radio-Canada
Des écarts de revenus hommes-femmes se manifestent dès la première année après l'obtention du diplôme d'études postsecondaires et ils se creusent même plus tard, révèle une étude de l'Institut du Québec.
L'étude, réalisée par les autrices Emna Braham et Annie Pan, a analysé les revenus d'hommes et de femmes après l'obtention de leur diplôme d'études collégiales ou universitaires, un an et cinq ans plus tard.
Pour éviter de comparer des professions ou des situations disparates, les autrices ont tenu compte des variables comme le nombre d'heures de travail, le domaine d'études, le secteur d'activités et le nombre d'enfants.
On compare vraiment des hommes et des femmes qui ont le même diplôme, qui ont étudié la même chose, qui travaillent dans le même secteur d'activité. Les écarts de revenus qu'on présente prennent en compte tous ces éléments, a souligné Mme Braham, en entrevue avec La Presse canadienne.
Il en ressort qu'un an après l'obtention du diplôme, l'écart de revenus en défaveur des femmes chez ces travailleurs à temps plein et qui ont un parcours similaire était de 9 %.
Plus précisément, il était de 4 % chez les moins bien rémunérés et de 13 % chez les mieux rémunérés.
De même, cinq ans après l'obtention du diplôme d'études postsecondaires, l'écart de revenus en défaveur des femmes atteignait 16 %.
Il était de 12 % chez les moins bien rémunérés et de 19 % chez les mieux rémunérés. Là encore, l'étude a comparé des personnes qui travaillent à temps plein et qui avaient un parcours similaire.
Les responsabilités familiales n'expliquent pas tout. Les femmes les plus qualifiées au Québec perçoivent non seulement des revenus d'emploi moindres que leurs collègues masculins, et ce, dès leur entrée sur le marché du travail, mais aussi bien avant de fonder une famille, font remarquer les autrices.