Diminution de la récolte annuelle de bois permise en Gaspésie
Radio-Canada
Le Forestier en chef du Québec a annoncé mercredi que le niveau de récolte annuelle de bois dans la région forestière de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine diminuera légèrement en 2023, soit d'environ 1 %.
Le nouveau niveau maximal s'établira à 1 945 000 mètres cubes de bois par année à partir du 1er avril 2023, jusqu'en 2028.
Le Forestier en chef, Louis Pelletier, a précisé que son calcul des possibilités forestières pour la période 2023-2028 affiche une majoration de 3 % pour l'ensemble de la province. La dernière période, qui s'étendait de 2018 à 2023, avait été marquée par une hausse de 4,7 % au Québec.
Par communiqué, le Bureau du Forestier en chef du Québec rappelle que les possibilités forestières correspondent au volume maximal des récoltes annuelles de bois qui peut être prélevé en forêt publique. Elles sont déterminées par le Forestier en chef tous les cinq ans, pour chaque région et pour chaque type d'essence forestière.
« Le niveau de récolte annuelle de bois de la période 2023-2028 que j'annonce aujourd'hui respecte la capacité de renouvellement de la forêt. »
Le Forestier en chef emploie différentes données pour réaliser son calcul des possibilités par région. Par exemple, en Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, il a notamment pris en compte les plus récentes données de l'inventaire forestier, mais aussi, de l'état de la forêt et des mesures de protection territoriale et faunique en vigueur. La création d'aires protégées et l'habitat du caribou montagnard ont notamment été pris en compte.
La stratégie visant à récupérer les bois affectés par la tordeuse des bourgeons de l'épinette avant que ce dernier soit irrécupérable a aussi pesé dans la balance.
Toujours par communiqué, le Bureau du Forestier en chef soulève que des travaux sylvicoles seront requis sur le territoire régional. Il mentionne entre autres des travaux de reboisement, de dégagement des plantations et d'entretien de peuplements naturels [qui] doivent être réalisés sur une période de cinq ans. Ces travaux prévus à la stratégie d'aménagement nécessitent un budget annuel de l'ordre de 14,5 M$.
Le Forestier en chef s'occupe du calcul des possibilités forestières depuis 2005. Il jouit d'une indépendance d'action en vertu de la Loi sur l'aménagement durable du territoire forestier.