Devlin DeFrancesco en piste à Toronto pour honorer ceux à qui il doit la vie
Radio-Canada
Le logo de l'Hôpital Sunnybrook est bien en vue sur la voiture du pilote torontois Devlin DeFrancesco, cette fin de semaine au Honda Indy de Toronto. L'Italo-Canadien de 22 ans pourrait aussi bien l'avoir tatoué sur le cœur, vu tout ce qu'il représente pour lui.
C'est que DeFrancesco doit sa vie au personnel de Sunnybrook.
Né le 17 janvier 2000, 15 semaines plus tôt que prévu, il a passé les quatre premiers mois de sa vie à l'unité des soins intensifs néonatals de l'hôpital. Ses chances de survie étaient si minces qu'un prêtre lui a même administré les derniers sacrements.
Je pesais 650 grammes (1,4 livre) à la naissance. Beaucoup de gens ont dit à mes parents que je ne survivrais pas. Les docteurs et les infirmières ont vraiment réalisé un miracle, raconte-t-il.
DeFrancesco aurait pu souffrir de séquelles graves, mais il a été épargné. À six ans, il a fait ses débuts en karting à Sutton, en Ontario. Puis, il a rapidement gravi les échelons dans le monde de la course automobile pour intégrer cette année la série IndyCar avec l'écurie Andretti Steinbrenner Autosport.
Pilote recrue, il s'est fixé des objectifs élevés pour la seule course prévue au calendrier du championnat nord-américain dans sa ville natale. C'est qu'il veut faire honneur à ceux auxquels il doit la vie.
En prévision de la fin de semaine de course, DeFrancesco s'est aussi joint au Centre des sciences de la santé Sunnybrook pour lancer une initiative intitulée Racing for the Tiniest Babies [« Courir pour les plus petits bébés », en français] afin de récolter des fonds et de mieux faire connaître le programme pour femmes et pour bébés prématurés de Sunnybrook.
Selon le site web de l'hôpital, ce sont 4000 bébés qui naissent chaque année de façon prématurée en Ontario. Plus de 500 passeront du temps à l'unité des soins intensifs néonatals de Sunnybrook.
Je pense qu'il est important de redonner à ceux qui ont fait de vous la personne que vous êtes et sans l'équipe de l'hôpital Sunnybrook, je n'aurais même pas eu la chance de faire quoi que ce soit de ma vie, encore moins de mener la vie fantastique que j'ai comme pilote de course, dit-il au micro de Radio-Canada.