Devenir autosuffisant, le bonheur au bout d’un long chemin
Radio-Canada
Quitter la ville pour la campagne est un rêve pour certains, une réalité pour d’autres, qui souhaitent être plus écoresponsables. Ce changement radical demande des sacrifices, de l'argent et du temps. Rencontre avec une famille en pleine transformation.
C'est l'heure de la cueillette pour Michelle Avis et ses deux enfants, Naomi et Rowan. Comme tous les jours, le repas du soir sera uniquement confectionné avec des aliments du jardin, sauf pour les pâtes et le fromage. Les passages à l'épicerie pour cette famille albertaine en voie vers l'autosuffisance se font à peine une fois par mois.
C’est une question de qualité de vie. J'adore vivre ici. J'adore que mes enfants vivent ici, dit la mère. Ici, c'est une ferme près de Winfield, un hameau à 120 km au sud-ouest d'Edmonton.
Michelle et Rob Avis rêvaient de cette vie loin de la ville depuis 14 ans.
Alors qu'ils poursuivent une carrière à Calgary comme ingénieurs dans le secteur pétrolier, ils lâchent tout et décident de partir en Europe et en Amérique latine afin d’apprendre à réduire leur empreinte écologique dans des fermes durables et des instituts de recherche.
On a vite réalisé qu'il fallait surtout apprendre l'agriculture durable pour assurer un bel avenir à nos enfants, dit Michelle Avis.
Le couple découvre la permaculture, un ensemble de méthodes agricoles plus respectueuses des écosystèmes. Depuis 2020, la famille opère un véritable retour à la nature dans le centre de l'Alberta.
« Notre but, c'est de produire le moins de déchets possible, d'être des producteurs plutôt que des consommateurs et de rendre ce sol riche pour les décennies à venir. »
Les enfants se sont vite adaptés. Naomi, neuf ans, préfère vivre à la campagne. On peut faire des randonnées sans prendre la voiture. Il y a toujours des choses intéressantes à faire dans le jardin, dit-elle, avant d’avouer qu’il est plus facile de se faire des amis en ville.