Deux visions opposées pour le développement à Sherbrooke
Radio-Canada
Malgré une année 2021 record au chapitre des mises en chantier, Sherbrooke manque toujours de logements. À l'heure où le développement doit se poursuivre, la vision des promoteurs s'oppose à celle de la Ville de Sherbrooke. Celle-ci veut en effet que ces derniers assument davantage de coûts pour les nouvelles rues, alors que les promoteurs jugent que ces règles sont contre-productives.
Depuis le 9 mars, les promoteurs immobiliers de Sherbrooke doivent composer avec une nouvelle réalité. Le règlement 1204 change la donne quant au partage des coûts avec la Ville.
Il y a des éléments comme des trottoirs, des pistes cyclables, des parcs, qui étaient des frais qui étaient défrayés par la Ville de Sherbrooke. Ça a toujours été comme ça, puis maintenant, ils ont décidé de refiler ces frais-là aux promoteurs, explique Patrick Lachance, des entreprises Lachance.
Il juge que cette facture devra aussi être assumée par les acheteurs de maisons et les locataires.
Pour une maison unifamiliale, environ 20 000 $. Pour une maison unifamiliale jumelée, 12 000 $, et si on le ramène sur le prix d’un logement, c’est environ 60 $ par mois, avance-t-il.
Les entreprises Lachance sont très actives dans le secteur résidentiel. En 2021, elles ont construit 220 unités d'habitation à Sherbrooke, dont 20 % sont locatives. Ces logements trouvent vite preneurs, selon M. Lachance.
Pas mal tous les logements qu’on a en construction présentement son loués, souligne-t-il.
« Il faut favoriser la construction. On demande à la Ville de faire marche arrière sur le nouveau règlement, qui va complètement à l’encontre de ce qui se passe présentement par rapport à l’accès à la propriété. »
Pas question de reculer, affirme toutefois la mairesse de Sherbrooke Évelyne Beaudin.