
Deux survivantes racontent «l'horreur» du bombardement du théâtre de Marioupol
TVA Nouvelles
Elles ont toutes les deux survécu au bombardement par l'armée russe du théâtre de Marioupol, le 16 mars, le bâtiment s'étant effondré sur plusieurs centaines de personnes réfugiées à l'intérieur. Deux semaines plus tard, elles racontent à l'AFP «l'horreur» vécue.
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Viktoria Doubovytskiï se trouvait à l'intérieur du théâtre, sans toit, les débris et les blessés partout. Maria Koutniakova, elle, a tout vu depuis dehors, alors que sa mère et sa soeur étaient restées dans le bâtiment.
Ces deux habitantes de la ville assiégée de Marioupol, aujourd'hui réfugiées à Lviv (ouest), racontent à l'AFP les minutes avant et après la frappe le 16 mars, que Kyïv a attribué à la Russie.
Depuis des semaines, la situation humanitaire est catastrophique dans cette ville de 450 000 habitants, où 160 000 personnes seraient toujours pris au piège, souffrant du manque de nourriture et du froid.
Pour éviter la faim, le froid et surtout les bombardements, Viktoria s'était réfugiée dans le théâtre dramatique le 5 mars, pensant qu'elle y trouverait ensuite une place dans un convoi d'évacuation pour sa fille de deux ans, Anastassia, et son fils de 6 ans, Artiom.
La journée avait été calme, les deux enfants jouaient près de leur mère quand la bombe s'est écrasée sur ce lieu de culture important. Viktoria, projetée au mur et blessée au visage, a immédiatement entendu son fils crier, mais pas sa fille.