Deux policiers d’Ottawa accusés de corruption démissionnent
Radio-Canada
Deux agents accusés de faire partie d'un système de ristourne impliquant des compagnies de remorquage ont démissionné du Service de police d'Ottawa. Les accusations qui pesaient contre eux ont pratiquement toutes été abandonnées.
Les agents Andrew Chronopoulos et Kevin Putinski ont comparu devant le tribunal vendredi après-midi. Tous deux sont suspendus avec solde depuis avril 2020, date à laquelle ils ont été inculpés pour la première fois par l'unité anticorruption de la Gendarmerie royale du CanadaGRC dans le cadre d'une enquête de près d'un an.
M. Chronopoulos et M. Poutinski ont été accusés d'abus de confiance et de commissions secrètes. M. Poutinski a également été accusé d'avoir commis une fraude de moins de 5000 $.
M. Poutinski a plaidé coupable vendredi à un chef d'accusation de fraude pour avoir déposé une fausse réclamation d'assurance et a obtenu une libération conditionnelle et 18 mois de probation du juge de la Cour de l'Ontario Robert Wadden.
Toutes les autres accusations criminelles ont été suspendues en échange de la démission des deux policiers.
Dans des déclarations identiques qu'ils ont lues au tribunal, M. Chronopoulos et M. Poutinski ont admis avoir vendu des conseils sur les lieux de collision aux opérateurs de dépanneuses pour leur donner un avantage concurrentiel et ont déclaré qu'ils étaient de nombreux policiers à le faire.
Le Service de police d'OttawaSPO a confirmé la démission des deux agents dans une déclaration à CBC. Les démissions ont été acceptées puis immédiatement traitées, a déclaré un porte-parole. Ils ne sont plus membres du Service de police d'OttawaSPO, a-t-il ajouté.
Un civil et un troisième policier sont aussi accusés dans cette affaire. Ce dernier demeure suspendu avec salaire, en attendant la suite de procédures judiciaires.
La Gendarmerie royale du CanadaGRC a commencé son enquête en se penchant sur le cas de Hussein Assaad, un collègue des deux ex-policiers, en juillet 2019.