Deux maires assassinés et une crise énergétique secouent l'Équateur avant un référendum
TVA Nouvelles
Deux maires ont été assassinés en trois jours en Équateur, avant un référendum dimanche sur des réformes visant à lutter contre le crime organisé, et dans un contexte de crise énergétique qui a incité le gouvernement à mobiliser police et armée.
Le maire d'une ville minière du sud de l’Équateur a été assassiné vendredi, a annoncé la police, deuxième crime du genre en trois jours dans ce pays gangréné par le narcotrafic et les groupes criminels.
«Ce matin, Jorge Maldonado, maire du canton de Portovelo, #ElOro, a été victime de coups de feu qui ont causé sa mort», a indiqué la police sur le réseau social X.
M. Maldonado a été tué par «deux criminels circulant à moto, alors qu'il menait des activités personnelles» dans un quartier de Portovelo, selon la police.
Mercredi, l'édile d'une autre petite ville minière du sud du pays, Camilo Ponce Enriquez, dans la province de Azuay, avait été abattu par balle.
Il s'agit du cinquième maire équatorien assassiné en un an et le troisième en moins d'un mois. En mars, la jeune maire de San Vicente, dans la province de Manabi (sud-ouest), avait été assassinée dans des circonstances similaires.
Ces crimes sont «un signal d'alarme» et «révélateurs d'une grave crise de sécurité qui met en danger la vie de tous les dirigeants municipaux», a déclaré l'Association des municipalités équatoriennes (AME) dans un communiqué.
Des journaux locaux suggèrent que ces récents meurtres de maires sont liés à l'exploitation illégale de l'or.
Des procureurs, des journalistes et des hommes politiques sont régulièrement victimes des organisations criminelles locales liées à des cartels mexicains et colombiens.