Deux journalistes étrangers en mission pour l’ONU arrêtés en Afghanistan
Radio-Canada
Deux journalistes étrangers en mission pour le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) en Afghanistan ont été arrêtés à Kaboul et sont détenus avec leurs collègues afghans, a annoncé vendredi l'agence des Nations unies.
Deux journalistes en mission avec le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiésHCR et des ressortissants afghans travaillant avec eux ont été arrêtés à Kaboul. Nous faisons de notre mieux pour résoudre la situation, a tweeté l'organisation onusienne, se refusant à tout autre commentaire vu la nature de la situation.
Le journaliste indépendant et ancien correspondant de la BBC Andrew North, qui couvre régulièrement l'Afghanistan depuis deux décennies, figure parmi les personnes détenues, selon sa femme Natalia Antelava.
Andrew était à Kaboul pour travailler pour le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiésHCR et essayait d'aider la population en Afghanistan. Nous sommes très inquiets pour sa sécurité et nous appelons tous ceux qui ont de l'influence à aider pour assurer sa libération, a-t-elle expliqué sur Twitter.
Le gouvernement taliban se penche actuellement sur cette affaire, selon son porte-parole, Zabihullah Mujahid.
Nous avons reçu des informations à ce propos et nous essayons de confirmer s'ils ont été arrêtés ou non, a-t-il déclaré à l'AFP.
Confrontés à une grave crise économique et humanitaire depuis leur retour au pouvoir en août à la faveur du retrait des troupes américaines, les talibans dispersent la plupart des manifestations d'opposition en Afghanistan. Ils ont aussi arrêté certaines voix critiques de leur régime et ont tabassé ou arrêté plusieurs journalistes.
La presse locale est la première à faire les frais de cette répression. Depuis août, plus de 50 professionnels des médias afghans ont été interpellés ou arrêtés par la police ou les services de renseignements, selon un rapport publié par Reporters sans frontières début février.
Ces arrestations, qui s'accompagnent de violences, ont pu durer de quelques heures à près d'une semaine, selon Reporters sans frontièresRSF.