
Deux aventuriers de Québec achèvent la plus longue traversée Nord-Sud du Canada
Radio-Canada
Deux aventuriers de Québec ont terminé lundi la plus longue traversée du Canada dans son axe Nord-Sud jamais réalisée. Partis du nord du Nunavut, en mars, Nicolas Roulx et Guillaume Moreau ont mis fin à leur périple aux abords du lac Érié, en Ontario.
C’est donc 234 jours qui auront été nécessaires aux membres de l’expédition AKOR 2021 pour parcourir en ski, à pied, en canot et à vélo une distance de 7600 kilomètres. Des proches des deux aventuriers et leurs équipiers les attendaient à l’arrivée, lundi après-midi, à l’extrémité sud du Canada, le parc national de la Pointe-Pelée.
Il y avait de l’émotion, c’est sûr. Depuis environ une semaine, on savait que chaque jour qui passait nous rapprochait de la ligne d’arrivée. Là, c’est vrai, c’est terminé, et c’est un peu surréel de le dire, a lancé Nicolas Roulx, tout sourire, en entrevue avec Radio-Canada.
L’expédition, l’une des plus ambitieuses de la dernière décennie au Canada, a débuté sur l’île d’Ellesmere, en Haut-Arctique, fin mars. Accompagnés de Jacob Racine pour cette première portion de l’aventure, Nicolas Roulx et Guillaume Moreau ont d’abord skié 1450 kilomètres sur la banquise, traînant de lourds traîneaux en autonomie au gré des conditions climatiques extrêmes et des rencontres avec des ours polaires.
Définitivement la partie la plus intense du périple. Les 64 jours de ski en Haut-Arctique ont été excessivement confrontant autant physiquement que mentalement, a relaté Nicolas Roulx.
Rejoints par Étienne Desbois et Philippe Voghel-Robert, puis par Catherine Chagnon, les deux hommes ont poursuivi le périple en canot à partir de Gjoa Haven, un petit village inuit de l’île du prince-William.
Une deuxième section de l’aventure qui s’est avérée plus complexe que prévu, l’équipage devant souvent choisir entre des réseaux de lacs gelés et des rivières en débâcle rendant la navigation en canot fort dangereuse. Des conditions ardues qui ont éventuellement mené à un changement d’itinéraire et ont allongé le périple de plus de 30 jours.
Ça nous a profondément marqués par le fait que ça a été plus difficile qu’on pensait. On est des experts en canots et ça nous a vraiment demandé toutes les connaissances et la capacité d’adaptation qu’on voulait mettre à l’épreuve avec l’expédition, a expliqué Guillaume Moreau.
Ce n'est qu’après six mois que les aventuriers ont finalement touché une première route de terre, au nord de la Saskatchewan, fin septembre, pouvant ainsi enfourcher des vélos. Cette dernière section de 4000 kilomètres a pris des allures de retour progressif à la civilisation et s’est conclue en milieu d'après-midi, lundi, aux abords du lac Érié.