Deux ans de prison pour avoir voulu économiser 3,50 $
TVA Nouvelles
Un Montréalais qui a exhibé une fausse arme à feu à un chauffeur d’autobus afin de ne pas payer son passage à 3,50 $ a appris à la dure que la justice ne badine pas avec ce genre de crime, qui lui a valu deux ans d’incarcération.
« Les tribunaux se doivent de protéger [les employés des transports publics]. Le chauffeur n’a fait que son travail en exigeant le paiement [du ticket de bus] », a récemment commenté la juge Guylaine Rivest, avant de condamner Joseph Rwanamiza au palais de justice de Montréal.
Décrit comme un jeune « immature, socialement isolé, manipulateur, impulsif et envahi par la frustration et la colère », Rwanamiza, 21 ans, avait prouvé son manque de jugement l’été dernier quand il est monté à bord d’un autobus de la Société de transport de Montréal.
Plutôt que de payer son ticket à 3,50 $, il a exhibé une imitation d’arme en la pointant sur le plancher, avant d’aller prendre place à l’arrière du bus.
« Se sentant menacé, le chauffeur poursuit son chemin [...], peut-on lire dans le jugement. Pendant le trajet, il croise des policiers qui interviennent et procèdent à l’arrestation de l’accusé. »
En montrant sa fausse arme pour ne pas payer, Rwanamiza n’a pas simplement contrevenu à un règlement de la STM. Son geste lui a valu une accusation criminelle de vol qualifié, pour laquelle il a finalement plaidé coupable.
Il voulait toutefois s’en sortir avec une probation afin de « bénéficier d’un encadrement lui permettant d’améliorer son comportement ».
Sauf que pour obtenir la clémence du tribunal, un accusé doit avant tout être repentant. Et à défaut d’être très futé, Rwanamiza a été honnête en disant n’avoir aucun remords.
« À l’agente de probation, il offre plutôt plusieurs justifications pour se déresponsabiliser de ses actes, peut-on lire dans le jugement. Il soutient même que la victime a eu une réaction exagérée. »