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Deux ans de pandémie: l’expertise des infirmières enfin reconnue
Métro
«Je crois que la COVID-19 a soudé les professionnels de la santé, tant les médecins, que les infirmières et les infirmières auxiliaires», avance la cheffe de réadaptation intensive à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal, Rinda Hartner. Deux ans après le début de la pandémie, des infirmières jugent que la crise sanitaire a aussi apporté du positif dans le milieu de la santé.
«Une chose qui va rester, je pense, c’est la cogestion médicale, c’est-à-dire de travailler ensemble; les médecins, les infirmières et les infirmières auxiliaires comme une équipe. Cette pandémie nous a permis d’enlever les barrières entre les différentes unités», indique Rinda Hartner.
«Maintenant on se donne la chance de mettre en place des projets et de faire des essais et des erreurs», explique la cheffe d’équipe, convaincue que cette façon de travailler est là pour de bon, car c’est pour elle une «formule gagnante».
Le 11 mars 2020, l’Organisation mondiale de la Santé déclarait une pandémie de COVID-19. Deux jours plus tard, c’était au tour du premier ministre François Legault d’annoncer l’état d’urgence sanitaire sur le tout le territoire québécois. Dans les semaines qui allaient suivre, les milieux de soins allaient être débordés par un mal auquel ils n’étaient pas préparés.
«Au début, il y avait beaucoup de stress qui était surtout lié à l’inconnu. Tant les équipes sur le terrain que les équipes de gestion se sentaient démunies face à ce nouveau virus. C’était un tsunami», explique Rinda Hartner.
Jenny Ulloa, cheffe d’unité des soins intensifs à l’Hôpital de Verdun, est aussi d’avis que la gestion du travail est maintenant mieux adaptée à la réalité. «Les décisions se prennent de plus en plus du bas vers le haut. Durant les différentes vagues, il fallait réagir rapidement et être en mode solution. Je crois qu’on a vu de beaux résultats en écoutant les gens sur le plancher.»
Avec le souci du bien-être de ses patients, c’est l’espoir que les avancés faits dans le milieu soient pérennes qui motive l’infirmière, malgré la fatigue. «Durant la pandémie, on a vu l’importance du soutien psychologique que nous avons besoin sur le terrain pour soutenir les travailleurs de la santé», souligne Jenny Ulloa.