Deux ambulanciers sanctionnés pour avoir utilisé des forceps pour administrer du Keppra
Radio-Canada
Deux ambulanciers paramédicaux ont été sanctionnés pour conduite non professionnelle après avoir inséré de force un médicament oral dans le rectum d'un homme inconscient détenu par la GRC dans le nord-est de l'Alberta.
Des documents du tribunal d'audience jettent la lumière sur les événements survenus en octobre 2020 à Elk Point et sur la décision du Collège des ambulanciers paramédicaux (Alberta College of ParamedicsACP) dans ce dossier.
Selon un exposé conjoint des faits, les deux ambulanciers paramédicaux concernés travaillaient pour Medavie Health Services West-Prairie EMS, un fournisseur privé d'ambulances à Elk Point, à 215 kilomètres au nord-est d'Edmonton.
Le 7 octobre 2020, ils ont été dépêchés au détachement local de la Gendarmerie royale du CanadaGRC pour aider un homme qui semblait avoir des convulsions.
Le patient, identifié comme le patient A dans les documents du tribunal disciplinaire, était inconscient dans une cellule de détention lorsque les ambulanciers lui ont administré par voie rectale le médicament oral anti-épilepsie Keppra , à l'aide de grandes pinces angulaires.
La présidente du tribunal Belle Clark a écrit dans une décision datée du 23 septembre 2021 que la conduite des employés [de Medavie] était scandaleuse, imprudente et constituait un écart important par rapport aux normes attendues d'un employé régi par le gouvernement.
La décision note qu'aucun protocole actuel ne permet l'administration rectale de médicaments anticonvulsivants, et que même s'il y en avait, le Keppra n'est pas un médicament qui peut être administré par voie rectale.
L'utilisation de forceps y est décrite comme inacceptable.
Donald Hingley et Ryley Pals ont reçu une réprimande et chacun a été condamné à payer une amende de 1000 $. On leur a ordonné de suivre un cours d'éthique et on leur a dit que le collège publierait les détails des sanctions, ainsi que leurs noms.