
Deux échecs, deux constats aux antipodes
Radio-Canada
Peut-être avez-vous vu passer la nouvelle : les Maple Leafs de Toronto ont été éliminés du tournoi éliminatoire de la LNH. Les Oilers d’Edmonton aussi. Et avec leurs défaillances respectives envolée l’idée de revoir la Coupe Stanley au Canada pour une première fois en 30 ans.
Les attentes, la pression, la défaite, la déception, les ennuis devant le filet. Voilà pour les points communs entre les deux équipes. Ça semble énorme, mais ce sont des considérations superficielles mis à part l’éternelle quête du gardien.
Du reste, bien des choses les distinguent. L’une, les Oilers, est encore en apprentissage, l’autre, sur le bord de l’implosion.
Après sept éliminations hâtives de suite à Toronto, la clémence des partisans a atteint sa limite.
L’on cite Einstein dans la capitale ontarienne, qui aurait dit que la définition de la folie est de toujours répéter la même chose en s’attendant à un résultat différent, pour justifier la thèse de l’éclatement du noyau d’attaquants privilégiée par bon nombre d’observateurs.
Il s’est écrit quantité de chroniques sur le sujet depuis trois jours dans les publications spécialisées. Certaines en appelant à la démission de tout l’organigramme, d’autres souhaitent revoir le directeur général Kyle Dubas l’an prochain. Pour certains, il faut absolument retenir Auston Matthews, admissible à une prolongation de contrat dès cet été, pour les autres, plus rien ne tient.
Un trait commun à tous : le statu quo est inacceptable. Dubas l’a défendu après l’écroulement contre le Canadien en 2021 et encore l’an passé après une bataille de tous les instants, perdue évidemment, face au Lightning de Tampa Bay.
Quatre attaquants monopolisent 49 % de la masse salariale. Le plafond aurait dû augmenter davantage dans les dernières années n’eut été de la pandémie, ça faisait évidemment partie des calculs initiaux de Dubas, mais le DG n’a pas modifié son itinéraire lorsque c’est devenu clair que les finances de la ligue pataugeaient.
Qu’aurait-il pu faire en fait, si ce n’est justement que de se départir d’un de ses quatre fers de lance? Voilà où on en est.