Desjardins licencie 176 personnes à Montréal
Le Journal de Montréal
Plus de 143 travailleurs à la Fédération des caisses Desjardins et 33 autres au Groupe Technologies du Complexe Desjardins perdront leur emploi début septembre.
«L’objectif premier n’est pas de couper des postes, mais d’assurer un juste équilibre dans la gestion de nos coûts et les activités essentielles et à valeur ajoutée pour nos membres et clients», a indiqué au Journal Jean-Benoît Turcotti, porte-parole de Desjardins.
«Les membres et clients de Desjardins modifient la façon dont ils utilisent nos services et nous devons nous assurer de répondre de manière efficiente à leurs demandes. C’est pourquoi Desjardins a constamment des réflexions pour s’assurer d’être une organisation la plus efficiente possible», a-t-il poursuivi.
Résultat, plus de 176 travailleurs ont appris le 22 juin dernier qu’ils perdraient leur emploi début septembre. Au Journal, Desjardins rappelle qu’elle a toujours 58 000 employés.
En mai dernier, Desjardins avait vu son excédent au premier trimestre plonger de 24,2%, à 342 millions de dollars.
Plus gros employeur
Desjardins est le plus gros employeur au Québec, hors secteurs publics et parapublics. D’après une compilation du journal Les Affaires, l’institution financière avait plus de 48 637 employés au Québec au 31 décembre dernier et avait vu son nombre d’employés bondir de 12% entre 2020 et 2022.
«Chaque année, il y a entre 3000 et 4000 départs chez Desjardins, et nous profiterons de l’attrition naturelle afin d’évaluer la pertinence de nos postes vacants, au cours des prochains et années», a expliqué Jean-Benoît Turcotti de Desjardins.
«De nouveau, l’objectif de Desjardins n’est pas de couper des postes, mais de demeurer pertinent et performant pour accompagner les membres et clients dans leur vie financière», a-t-il conclu.
Alors qu’il manque encore 16 000 travailleurs sur le plancher dans nos magasins et que cela pèse lourd sur les épaules de 47% des employés, selon un nouveau sondage de Léger obtenu par Le Journal, les détaillants craignent le pire si on vient les priver en plus de leurs travailleurs étrangers temporaires (TET).
Le port de Montréal enclenche son premier jour de lock-out lundi dans le conflit de travail qui oppose l’Association des employeurs maritimes (AEM) et le Syndicat des débardeurs du port de Montréal. Un arrêt de travail qui aura des conséquences économiques «immédiates» et majeures si le conflit se prolonge.