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Descente à 3 kilomètres sous terre à la mine LaRonde
Radio-Canada
La mine LaRonde, la plus profonde des Amériques, en activité depuis 1988, a maintenant produit au-delà de 7 millions d’onces d’or, en plus d'extraire de grandes quantités de cuivre, de zinc et d’argent.
Une telle profondeur, pouvant aller jusqu'à 3000 mètres à certains endroits, représente toutefois un important casse-tête pour les ingénieurs d’Agnico Eagle, la compagnie propriétaire de cette mine située près de Cadillac, sur le territoire de Preissac.
Environ 250 travailleurs sillonnent en tout temps les galeries souterraines du puits Penna, le plus vaste du complexe LaRonde, usant de la machinerie en constante évolution. Deux descentes en ascenseur, voyageant à environ 27 km/h, sont nécessaires pour atteindre le vaste garage auquel nous avons eu accès.
Deux boulonneuses, machines utilisées pour sécuriser les nouveaux tunnels, y étaient alors entreposées. La boulonneuse MacLean, qui permet à l’opérateur de s’installer sur une plateforme dépourvue de protection, laisse tranquillement sa place à un nouveau modèle mécanisé.
Dans cette nouvelle machine, l’opérateur prend place à l'intérieur d'une petite cabine, protégée par des grilles de fer. La raison derrière ce changement : des activités sismiques de plus en plus fréquentes, alors que l’exploitation se fait à une profondeur croissante.
« Les mines d’aujourd’hui doivent s’adapter à des gisements qui sont de plus en plus complexes et surtout plus difficiles à aller chercher. »
La nouvelle flotte d’équipement permet donc aux opérateurs d’être protégés en cas d’activité sismique ou en cas de projection de roches, en plus d’offrir une protection du bruit et des poussières. Ces boulonneuses sont toutefois plus fragiles et plus complexes à opérer.
Il faut comprendre qu’à une profondeur comme celle de la mine LaRonde, il y a plus d’activités sismiques. Pour nous, c’est nécessaire d’investir dans de l’équipement de la sorte pour protéger nos travailleurs, explique M. Goulet.
Agnico Eagle pousse la démarche encore plus loin. Des stations de contrôle à distance sont aménagées, à partir desquelles il est possible de diriger certains appareils à l’aide de manettes similaires à des manettes de jeux vidéo.